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Polo Anid, du rêve à la réalité

Tout quitter pour s’accrocher à son rêve, Au Passage Des Artistes a le bonheur de vous faire découvrir ou redécouvrir Polo Anid


Polo Anid Bonjour, je suis contente de te retrouver à nouveau en interview, cette fois ci c’est un peu plus distancié, confinement oblige…Justement comment vis tu ton confinement? boulot, projets et créativité ou TV,  Haribo et kilos:)

Mmmmm jour 5 au moment de cette interview donc pour l’instant ça va !
J’écris, je fais des petites vidéos sur Instagram, je regarde 3 films par jour et j’attends désespérément 19h pour faire un Coronapéro par Skype avec mes amis ou ma famille. On tient le coup !
Après il est fort possible que d’ici une semaine je me surprenne à débattre du réchauffement climatique avec ma lampe de chevet mais pour l’instant ça va !

Polo Anid tu t’orientes avec succès vers une carrière de broker dans la finance entre New York et Genève. Et boom, 10 années après il se passe quoi ?

En fait cette carrière de broker était déjà une pré-formation théâtrale. J’étais en costume, je devais me montrer rassurant, sûr de moi et sérieux alors qu’au fond je n’avais qu’une envie: rire et faire rire (ça fait 2 envies ça d’ailleurs).
Du coup dès que j’en ai eu l’occasion j’ai écouté l’enfant en moi qui rêvait d’être sur scène ou devant la caméra. Je suis rentré à Paris, je me suis inscrit aux Cours Simon et tout a commencé…

C’est facile de changer de vie ? Surtout qu’il y’a un monde entre ces deux mondes

C’est facile, quand on sait que l’on est pas à sa place. Quand aller au travail devient douloureux. Quand faire ce que l’on a envie de faire pour gagner sa vie devient un besoin irrépressible et plus un choix, une nécessité.
Changer de vie était une évidence, je ne me souviens même pas avoir pris cette décision. Elle s’est imposée toute seule… L’argent ne suffisait plus. J’ai troqué ma cravate et l’argent pour des baskets et des pâtes et ce que c’est bon !

Ta première angoisse quand tu quittes ton job pour suivre ton rêve ?

Plus des pensées ou craintes que de véritables angoisses : ne jamais y arriver, avoir commencé trop tard, ne pas être crédible dans cette nouvelle vie, mettre trop temps à me faire un réseau, être mauvais… Voilà, c’est déjà pas mal…
Mais mais mais JAMAIS je n’ai angoissé d’avoir pris la mauvaise décision.


Parle-nous de ta rencontre avec Enver Recepovic, Metteur en scène dans : « Jamais le 2ème soir »

L’histoire est dingue ! Peu après mon retour à Paris, alors que je cherche des opportunités de boulot on me propose un shooting photo. Pas payé évidemment mais j’avais besoin de photos et de me faire des contacts donc j’accepte. Je pars donc à 6h du matin faire ces photos pour un catalogue de mariage à 2h de Paris. Ma femme sur le shooting me propose en rentrant de venir voir la pièce dans laquelle elle joue. J’accepte et devant le théâtre se trouve par hasard Enver, producteur de cette pièce. Elle me le présente et il me dit que si un jour il cherche un comédien pour un rôle je le verrais sur Facebook. Huit mois après il me contacte, me dit qu’il a co-écrit sa première pièce et voudrait me voir en audition. Et c’est parti… Conclusion : on ne connait jamais la fin de l’histoire, et ce qui peut paraitre insignifiant un jour peut découler sur une belle opportunité le lendemain. (Comment c’est beau ce que je dis, tout le monde va chialer c’est sûr).

Pub, photo, Comédien, d’autres ambitions ou projets à réaliser ?

Je dois sérieusement me mettre à écrire mon One ! C’est ce qui m’a motivé à devenir comédien et pourtant c’est ce que je n’ai jamais exploité… Alors peut-être que ce confinement pourri me servira à ça ! Me lancer…
Et sinon un récurrent dans une série j’aimerais beaucoup ! Avoir le temps de développer un personnage, de me l’approprier.

As tu des regrets quant à ta décision de prendre un nouveau chemin ?

Jamais jamais jamais !!! Moins de fric, plus de sourires. Merde alors si j’avais pu faire ça toute ma vie…
C’est tellement bon d’entendre « Action » ou de voir un rideau qui se lève.

Quels conseils donnerais- tu à ceux qui hésitent à franchir le pas ?

Oser. À la fin tout ira bien. Et si ça va pas bien, c’est que c’est pas la fin. (bon ok si personne n’a chialé avant, là c’est sûr y’aura des larmes).

On se retrouve quand sur scène ?

Au nouveau Théâtre Oberkampf dans « Jamais le 2ème soir », à la Divine Comédie dans « La guerre des Sexes », et possiblement une reprise de « No body is perfect » mais la salle reste à définir.
Et quand ?! Alors là… Dès qu’on aura éradiqué l’autre con au nom de bière mexicaine.
Et si mon One voit le jour, je te tiendrais tout de suite au courant !
Rectification : “Quand mon One verra le jour, je te tiendrai au courant”.
La route est longue mais faut y croire sinon ça sert à rien. Je t’embrasse Djazia.

Polo Anid, merci pour cette promenade en mode confinement, à très vite AU PASSAGE DES ARTISTES