Y’a t’il un jour parfait pour perdre le sens? Les sens? L’essence ? Y’a t’il un jour moins pénible que d’autres pour réaliser que plus rien ne sera comme avant? Sommes nous prêts à vivre l’impensable ?
Frederic Deban commence sa carrière dans Alger la blanche, un court-métrage de fiction signé Cyril Collard sorti en 1986, Frédéric tourne dans plus de vingt téléfilms, il devient un artiste connu et reconnu jouant avec de grands noms du cinéma Français . Seulement la vie est une farceuse et ses jeux ne sont pas toujours drôles, c’est lors d’une bagarre que Frédéric Deban perd brutalement L’ouïe…C’est à ce moment précis et pendant cinq longues années, que le comédien fait face aux impitoyables feux de l’enfer
La notoriété ne change pas la douleur, elle est sans concession, sans ménagement, elle met sa victime à terre, sans dessus dessous et la remontée s’annonce difficile et fastidieuse.
Le déni, l’incompréhension, le sentiment d’injustice, la colère, c’est un terrible récit, authentique et réaliste que nous livre Frederic Deban dans son seul en scène, un seul en selle dans cette effroyable chemin de solitude, un témoignage poignant, bouleversant dans un nouveau monde qui lui ouvre les bras, un combat, un de plus …
Il se livre sans tabous, sans artifices, il nous ouvre la porte de ses angoisses, de ce silence strident . Le spectacle : Journal d’un malentendant et ses malentendus est l’hymne de la reconnaissance, celle d’un handicap mal compris, celui que beaucoup ne veulent pas entendre . Il est une poésie, une chanson qui rend l’ouïe fine à celui qui veut mieux regarder les autres
Dans un moment de communion avec son public, Frederic Deban nous livre une poésie dans une mise en scène sobre comme pour sublimer le reste. C’est avec humilité et générosité que le comédien nous adresse un message touchant. Il rend hommage à son ami Charlotte Valandrey partie rejoindre les étoiles le 13 juillet dernier, il évoque son métier, ses combats, sa passion pour la musique sa passion pour la vie .
Un moment intense, un cri du coeur mais aussi celui de l’âme, il vous suffit de tendre l’oreille pour écouter son histoire, elle pourrait être la vôtre …Son récit ne tombera sans doute pas dans l’oreille d’un sourd !
Frédéric Deban ne fait pas la sourde oreille, son témoignage est avant tout un engagement, un appel aux autorités, une main tendue à l’autre …
Journal d’un malentendant et ses malentendus
Actuellement à l’Ambigu Théâtre-Avignon
du 7 au 30 juillet – Relâches : 13, 20, 27 juillet à 20h30
Résumé du spectacle
Un seul en scène fort… Une renaissance.
18 Décembre 2014 – Rio – Clap de fin – Fête de fin de tournage – Une bagarre – Une gifle – Une bouteille reçue sur la tête. A son réveil, plus rien ne sera plus JAMAIS comme avant, ni pour l’homme, ni pour le comédien. Frédéric Deban se retrouve en proie à une surdité profonde bi-latérale accompagnée d’un acouphène 24/24 de la violence d’un Boeing 747 en phase de décollage.
Frédéric Deban nous invite à le suivre dans le dédale de ce monde, de silence en vacarme, dont il est devenu, bien malgré lui, l’otage. Il se donne pour mission, sur scène, de rendre visible, ce handicap, oh combien invisible.
Auteurs :
Frederic Deban, Dominique Lozach
Interprètes / Intervenants :
Mise en scène : Dominique Coubes
Cie A² Productions Alain Asseraf – Fréderic Deban
Coproduction : A² Productions – Alain Asseraf
Pièce produite par A² Productions et Fréderic Deban et elle est soutenue par l’Adami et l’association l’Oreille blanche