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“Sur les Sentiers de l’Humour : Alexandre Pesle, Entre Écriture et Scène”

Alexandre Pesle, célèbre pour ses contributions aux Nuls et à Caméra Café, partage son parcours, de l’écriture à la scène, en passant par la coécriture de séries comme “H” et “La Famille Guérin”. Il évoque des anecdotes sur Fort Boyard et ses désaccords avec la production de films. Il aborde la question de l’humour et de la victimisation, tout en présentant son rôle dans une pièce de théâtre actuelle. Enfin, il partage ce qui le rend heureux : sa famille et ses aspirations les plus simples :)

L’INTERVIEW

Quelle a été la transition la plus surprenante dans ta carrière, passant des sketches des Nuls à devenir présentateur d’une émission culturelle comme Le Grand Bazhart ?

Tout m’a semblé naturel, sauf quand on m’a dit: “Ton truc c’est l’écriture, tu n’es pas fait pour la scène.” 19 ans après, une dizaine pièces de théâtre, 2 one man show, je me dis que j’ai bien fait d’écouter mes envies. Et de faire ce qui est le plus difficile dans ce métier.

Peux-tu nous partager un souvenir marquant de tes années passées à écrire pour des émissions cultes comme Les Nuls L’émission ou Caméra Café ?

Ils sont tous marquants. Les Nuls m’ont permis de me découvrir et adorer ce que je faisais, j’avais enfin trouvé ma vocation et Caméra Café m’a permis de vivre pleinement de ma passion.

Comment as-tu trouvé l’inspiration pour écrire ton premier one-man-show, et en quoi celui-ci diffère-t-il de ton second spectacle “Conseils à des jeunes qui veulent rire de tout” ?

Comme il pouvait y avoir confusion entre les deux spectacles “Conseils”, Stéphane Pontacq, mon producteur, m’a demandé de changer le titre de mon second one mn qui s’intitule désormais “Le Pesletacle”. Quant à l’inspiration, elle vient d’une envie profonde de faire rire tout en faisant réfléchir. Je n’ai aucune ambition, à part celle-ci

Quels ont été les défis les plus stimulants que tu as rencontrés en coécrivant des séries comme “H” pour Jamel Debbouze et “La Famille Guérin” pour Canal+ ?

En 1995, il y avait déjà sur Canal Jimmy, “Seinfeld”, “Dream on” et peut-être “Friends” (à vérifier) et moi je voulais écrire du sitcom comme eux. J’avais co-écrit un épisode, avec Bruno et Nico du “Message à caractère informatif”, qui se passait dans la rédaction d’un magazine people. Je l’ai proposé à Alain De Greef, iconique directeur des programmes de Canal +, qui m’a dit :”Alexandre, on n’en fera pas avant 1998.” En France, à la même époque, il y avait “Hélène et les garçons.” et “Le miel et les abeilles”, autant vous dire qu’on partait de nulle part (ailleurs, vanne cadeau Bonux). Quand on a commencé à écrire pour “H”, la série était promise à la poubelle (bruits de couloir dans la chaîne). C’était excitant de proposer une série qui se rapprochait des américains plutôt que des Albanais d’AB productions ! Aujourd’hui elle est culte. Quant à “La famille Guérin”, ancêtre de “Fais pas çi, fais pas ça”, on a joué de malchance, en interne la série était très appréciée et correspondait à une nouvelle étape dans l’écriture du sitcom, mais Dominique Farrugia, alors promu nouveau Directeur des programmes n’avait pas initié le projet, ne l’aimait pas et n’a pas renouvelé notre contrat. C’est la vie. C’est dommage, mais ça m’a libéré du temps pour l’écriture de Caméra Café. Un mal pour un bien

On sait que tu as été candidat à Fort Boyard à plusieurs reprises, peux-tu partager avec nous une anecdote ou un défi mémorable que tu as dû relever sur le Fort ?

A Fort Boyard, leur principe est simple : “Tu leur dis que tu as peur de…, il te colle sur l’épreuve.” Je viens de la télé, je connais le mécanisme. Pour ma part, je leur ai dit que je faisais une allergie à l’Ercefuryl, médicament anti-diarrhéique, pour ne pas qui me colle sur des épreuves où je me ch…dessus. Malheureusement quand le médecin est arrivé,  il semblait soucieux et je me suis marré. J’ai fini avec les serpents ou un truc du genre. Teddy Riner avait peur des serpents, il s’est retrouvé face à un boa constrictor blanc de 3 mètres et alors qu’il a terrassé les plus grands costauds de la Terre, s’est retrouvé dans une crise de panique, comme un enfant qui aurait fait tomber sa glace sur un trottoir sale ! (rires)

Enfin, comment as-tu géré les hauts et les bas de ta carrière, notamment les désaccords avec la production de films comme “Le Séminaire”, et comment as-tu maintenu ta passion pour l’humour intacte au fil des années ?

Les hauts et les bas ? Comme tout le monde. En prenant des cachets et des rides. (Rires) J’ai eu de la chance car j’ai enchaîné les projets. Pourvu que ça dure comme dirait le regretté Jean-Yves Lafesse. Les désaccords font partis de la vie. Sur “Le Séminaire”, la production voulait me payer moins que le premier film de Caméra Café. On ne me prend pas en me faisant l’aumône. Soit on m’apprécie, soit on me jette. Je leur ai demandé par contrat, 3 x le prix qu’elle proposait, l’intégrale de “Kaamelot” en DVD et un Mars (la barre chocolatée) à 16 heures pour mon biorythme. Quant à “ma passion” pour l’humour, je viens de vous en faire part à travers cette anecdote fort croustillante. Plus sérieusement, à vrai dire, je ne sais faire que ça. Donc je relativise. C’est juste vital pour moi

Peut-on encore rire de tout aujourd’hui? Comment travailles tu avec ce frein

On peut rire de tout avec tout le monde, à condition d’avoir un peu de recul, de discernement et ne pas tout prendre pour soi. Cette culture actuelle de la victimisation permanente me donne encore plus envie de rire de tout. J’ai un secret mais je le garde pour moi. Il vaut trop cher

Tu es  actuellement sur scène avec une pièce de «LABICHE » : Le plus heureux des trois », tu veux bien nous parler de votre personnage ?

Je joue Ernest Jobelin, un bourgeois sans le sou, peu scrupuleux mais sympathique comme tous les escrocs. Il est sympathiquement pathétique, sympathiquement lâche, il s’enferme dans ses mensonges pour échapper au déshonneur de son rang et de l’image qu’il a de lui-même, il est prêt à faire n’importe quoi. Et il le fait. Il fait même très bien

Finalement, il faut quoi pour te rendre heureux ?

L’amour de ma femme, mes enfants et ma famille. (Un temps) Mais ce qui me rendrait foncièrement heureux, c’est de gagner à l’Euromillions, la cagnotte de 250 millions d’euros, de déshériter mes enfants et partir avec ma femme vivre dans la Sarthe en autarcie et pratiquer le survivalisme !! Des goûts simples

Résumé

Pour la Saint Alphonse, sa femme Hermance, a invité tous ses amis : Jobelin l’amant de sa première femme, sa nièce Berthe et Ernest son amant. Arrivent de la Sarthe, Omer et Mariette, les nouveaux domestiques qui, par leur candeur et leur ignorance, vont faire imploser tous les arrangements et l’organisation de ce joli petit monde..
Avec le concours d’un cerf de la forêt de Compiègne, de Cléo le poisson rouge et d’un hanneton tout droit venu de Pruillé le Chétif !
L’info :
Le plus heureux des trois est la première pièce de théâtre que Pierre Bellemare a joué au début des années 2000, en tournée dans toute la France avec comme partenaire Marion Game.

Le plus heureux des trois

Théâtre Edgar – Paris

Auteur : Eugene Labiche et Edmond Gondinet
Artistes : Alexande Pesle, David Martin, Gwenola De Luze, Oliver Denizet, Rosalie Hamet, Solenn De Catuelan, Julien Giustiniani
Metteur en scène : Luq Hamett

Relation presse : Charlotte Calmel