À l’occasion de l’exposition Ultime combat. Arts martiaux d’Asie, le musée du quai Branly – Jacques Chirac remonte à l’origine mythique des arts martiaux en mettant en lumière l’épopée du Ramakien, adaptation thaïlandaise duRamayana.
Sur la scène du théâtre Claude Lévi-Strauss, les spectateurs sont invités à découvrir l’épopée à partir du khon – la danse masquée thaïe – à travers deux spectacles, du plus traditionnel au plus contemporain, autour du danseur et chorégraphe Pichet Klunchun.
Le Ramakien traite de la royauté, du devoir de guerre des princes et de la restauration de l’ordre divin. Cette épopée met en scène les origines divines des disciplines martiales des guerriers, dont l’arc, arme noble du héros Rama. La lutte, art martial plus populaire, y est décrite à travers la figure du singe Hanuman, devenu la divinité tutélaire des pugilistes.
Le Râmâyana est un long récit de plus de 40 000 vers, composé entre le 2e siècle avant et le 2e siècle après notre ère. Après avoir été écarté du trône d’Ayuthya, le prince Rama, avatar de Vishnou, s’exile avec son épouse Sita et son frère Lakshmana. Lorsque le roi des démons enlève Sita, les deux frères s’allient aux armées des singes et des ours pour la libérer. La guerre qui s’engage prendra une dimension cosmique et libèrera le monde des démons
Très populaire en Asie du Sud-Est, cette épopée peut se voir comme une métaphore de la diffusion de l’hindouisme et de la civilisation d’Inde du Nord, à travers la figure divinisée du monarque conquérant et civilisateur. Il a inspiré des arts de cour mais aussi la culture populaire jusqu’à aujourd’hui.
Cycle de deux spectacles de danse traditionnelle thaïe
Spectacle : Black and White – samedi 11 décembre, 18het dimanche 12 décembre, 17h
Spectacle : Le combat de Rama et Todsakan – vendredi 17 décembre, 20h – samedi 18 décembre, 18h – dimanche 19 décembre, 17h
Projection: Pichet Klundun and Myself, avec le chorégraphe Jérôme Bel – samedis 11 et 18 décembre, 15h – dimanches 12 et 19 décembre, 14h30