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LA VIE MATÉRIELLE, UNE CONFESSION TOUCHANTE

Cette confession d’un auteur majeur à l’apogée de son oeuvre nous ouvre les coulisses de son oeuvre et de sa vie quotidienne. Sur le ton de la confidence, Marguerite Duras fait le bilan de sa vie personnelle et artistique : l’enfance en Indochine, le rapport à la mère, les lieux fondateurs de sa vie d’adulte, la vie amoureuse et sexuelle, l’ alcool, la rencontre avec Yann Andréa, le féminisme (la mère, l’amante, la femme au foyer), le rapport à l’injustice, à la célébrité . Nul besoin d’ être un familier de l’oeuvre pour découvrir cette vie hors norme.
Une pièce de Marguerite Duras, Mise en scène William Mesguich, interprétée par Catherine Artigala, AdaptationMichel Monnereau, Production Passage Production

Intentions de mise en scène

La Vie matérielle nous fait pénétrer dans l’intimité de Marguerite Duras.
Elle dénoue les fils qui la relie à ses souvenirs, elle nous entraîne dans ses mille et une vies, au gré de la nostalgie musicale, de l’encre couchée sur le papier. Telle photo d’un proche, tel regard d’un amour nous raconte le secret de ses pensées, terre d’accueil de tousles fantasmes.
Catherine Artigala est Marguerite Duras. Elle est écriture. Elle est cette force de viequi nous bouleverse par sa drôlerie, son culot, son insouciance, parfois, sa radicalité, souvent. Marguerite Duras livre aussi un récit empreint de tendresse, d’élégance intellectuelle, Elle s’aventure dans les plis de sa mémoire, page blanche et colorée de tous les événements passés.
La vie matérielle, c’est un flot de confidences, de révélations. C’est comme du secret intermittent. Sommes-nous dans l’illusion du récit, dans la réalité, dans l’évocation ou dans la chimère d’événements vécus?
Nous brouillerons les pistes. La lumière ciselée et les sons et musiques seront nos alliés d’invention. Présence aux mots, diction implacable, les silences comme le bruissement de l’intime, notre projet s’articulera autour du dire, brutalité des mots qui dansla bouche de Duras, se transforme en émotion. Duras dénoue le lien qu’elle entretient au monde, aux rapports homme/femme, à la sexualité, à son enfance.
Il est question de ses obsessions, de ses peurs, de ses convictions. On découvre une Duras se débattant dans un quotidien qu’elle peine à maitriser, se lovant dans la sensualité, chemin magnifique vers le plaisir, mêlant l’interdit et la grâce comme un pied de nez magistral fait à la bien-pensancebourgeoise et confortable.
La Vie matérielle nous plonge dans l’âme et le cœur de Marguerite Duras.
Paroles passionnantes du re-souvenir, et terre d’accueil du crissement de la plume sur le papier.

William Mesguich


LA VIE MATÉRIELLE

Du 7 au 30 juillet (relâches les 12, 19 et 26)
15h20. Le Petit Louvre – Salle Van Gogh. Durée 1h. Tout public dès 14 ans