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JOSÉPHINE BAKER LUMIÈRE NOIRE AU MUSÉE DE L’HISTOIRE DE L’IMMIGRATION

Des Années folles autour de La Revue nègre (1925) à la marche pour les droits civiques sur Washington (1963), en passant par son engagement dans la Résistance, le parcours hors-normes de Joséphine Baker, chanteuse, danseuse et comédienne, lui vaut la reconnaissance de la nation française. L’entrée prochaine au Panthéon (le 30 novembre), de celle qui chantait « Mon pays et Paris » invite à revenir sur les racines du succès populaire de cette personnalité passée maîtresse dans l’art de déjouer et de jouer (avec) les clichés

Comment appréhender son histoire ? En quoi représente-t-elle un modèle pour notre époque ? Ses engagements résonnent-ils avec les aspirations de la jeunesse d’aujourd’hui ? Quelles lumières projette cette icône célébrée sur les trajectoires d’émancipation de personnes racisées ? Comment sa présence artistique a-t-elle maquée les imaginaires et questionne sur les regards exotique et colonial ? Et si la panthéonisation de Joséphine Baker révélait à contre-jour la ligne de couleur qui traverse les représentations des Noirs en/de France ?


Intervenants
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Lisette Malidor, danseuse, chanteuse, meneuse de revue et actrice. Lisette Malidor quitte la Martinique pour la région parisienne à l’âge de 14 ans pour travailler dans une famille française. En 1970, vendeuse de programmes de théâtre, elle est repérée par le chorégraphe Roland Petit qui dirigeait le Casino de Paris à cette époque. Elle intègre le spectacle comme mannequin nue – en costume de Yves Saint-Laurent et sur les musiques de Serge Gainsbourg dans la première revue de Roland Petit. Le rôle de meneuse de la revue Zizi je t’aime ! lui est confié en 1973, remplaçante de Zizi Jeammaire. La célébrité est immédiate et les journaux la comparent à une « nouvelle Joséphine Baker ». Elle lui rendra d’ailleurs hommage en 2010-2011, avec un spectacle musical de sa conception Joséphine Barker présenté sur le Queen Mary.
Lisette Malidor poursuit alors sa carrière de meneuse de revue au Moulin rouge (1976 à 1979) et aux Folies Bergère (1983 à 1985).


À partir de sa carrière de danseuse, elle a une carrière d’actrice au cinéma, au théâtre et à l’opéra. Elle a participé à une dizaine de films, notamment La Truite de Joseph Losey, Ronde de nuit de JC Missiaen ou avec Peter Greenaway et Mon frère en 2018 de Julien Abraham. Elle s’est aussi tournée vers le théâtre, en collaborant avec le Théâtre noir dans les années 80, interprétant des classiques de la littérature noire comme avec Ourika de Claire de Duras, mis en scène par Philippe Adrien en 2011

 

JOSÉPHINE BAKER
LUMIÈRE NOIRE 

Au Musée de l’histoire de l’immigration

 Mardi 16 novembre 2021 de 18h30 à 21h30

Une rencontre animée par Doan Bui, journaliste et Pascal Blanchard, historien, cofondateur du groupe de recherche Achac