Skip to content Skip to sidebar Skip to footer

EN ATTENDANT BOJANGLES : FOLLE EFIRA

Il y a cinq ans paraissait En attendant Bojangles un roman signé Olivier Bourdeaut (Ed Finitude) et couvert de prix.  L’histoire est celle d’un enfant heureux de vivre entre des parents qui s’aiment d’un amour fou, aimant rire, chanter et danser surtout. Danser sur Mr Bojangles, une chanson interprétée par Nina Simone

Dans le roman, le père est écrivain. Dans le film, Romain Duris au charme indéfectible est le patron d’un garage. La mère ne travaille pas. Virginie Efira (excellente comme d’habitude) couvre d’amour son fils Gary, danse en petite tenue dans un salon où s’entassent des lettres par centaines, sort dans la rue toute nue, frappe un huissier avec son parapluie…Elle sera internée dans un asile de fous où son mari et son fils lui viendront en aide

Dans cette famille dont on suit l’évolution puis la déchéance, vivent aussi un volatile, une grue nommée Mademoiselle Superfétatoire et un sénateur ( Grégory Gadebois à nouveau remarquable) nommé L’Ordure. Dans l’interprétation, tout le monde – même les seconds rôles – est à l’unisson. Efira et Duris en font même beaucoup pour tenter de sauver le film et lui donner ce qui avait fait entre autres le succès du roman : la poésie. Mais en vain !

Ici, la folie s’impose trop rapidement, dès la scène d’ouverture où l’on s’aperçoit que le couple qui tombe immédiatement amoureux ne ressemble pas et ne ressemblera jamais à aucun autre. Même l’humour passe au second plan de ces deux-là qui en viennent à faire l’amour sur l’autel d’une église avant d’organiser chez eux une soirée au cours de laquelle le mari découvrira une fêlure irrémédiable chez sa femme.

A noter la présence du très jeune Solàn Machado-Graner qui joue (très bien) le fils, le seul qui semble échapper à la folie des adultes.

Thierry FRERET