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THIERRY SAMITIER EN INTERVIEW AU PASSAGE DES ARTISTES

Thierry Samitier  est acteur et humoriste. Découvert par le public en 2012,  dans la série humoristique Nos chers voisins sur TF1 dans laquelle il incarne le rôle d’ Aymeric Dubernet.
Il est l’invité de notre web magazine: AU PASSAGE DES ARTISTES, loin du tumulte médiatique récent, je vous propose chez nous d’emprunter un passage plutôt artistique et culturellement paisible …

Bonjour mon cher Thierry Samitier, j’ai le plaisir de partager en ta compagnie un instant de confidences, à travers ton parcours, un parcours que je souhaite  partager avec nos abonnés AU PASSAGE DES ARTISTES.
J’aimerais également te remercier pour la confiance accordée à notre Web Magazine.


Djazia Benhabilés: Comment as-tu chopé le virus de la comédie, et des arts vivants ? 
Thierry Samitier: D’abord ce fut Brel et Brassens qui m’ont donné envie d’écrire. Qui ont été inspirant non seulement en tant qu’artiste mais aussi en tant qu’homme pour leur capacité à exploser les conformismes afin de devenir ce qu’ils étaient. Pour la comédie, Coluche et Desproges ont été mes Maîtres pour leur détachement, leur générosité et leur panache. 


– Comment est née ton aventure NULLE PART AILLEURS
Kader Aoun m’a repéré à la Comédie de Paris dans mon premier one man show. Il était un peu le bras droit d’Alain Degref, le directeur artistique de CANAL+. Et nous avons eu l’idée d’un personnage décalé et naïf dans le public qui poseraient des questions absurdes aux invités.


– Es-tu également décalé dans ta vie de tous les jours ?
Je peux être parfois à 3000 kilomètres de la situation que je vis. Peut-être est-ce un mode de défense. Mais avec les gens que j’aime, je suis là.


– Tu serais devant ou derrière la caméra?
Pour l’instant je suis devant. Je suis là où la vie veut me mettre. J’essaie de ne pas résister à ses propositions.

Derrière la caméra, j’ai réalisé un court métrage : Holdup. Produit et diffusé sur France 2 dans « Histoires courtes ».


Ta dernière scène de ménage remonte à quand dis moi?:))
Il y a bien 10 ans. Ensuite j’ai joué dans la série « Nos chers voisins », puis pour le cinéma et le théâtre…Ha tu veux dire dans la vie ? C’était il y a un mois, pour une question de rangement. C’est un domaine que je dois bosser.

– Justement, de nouvelles aventures « Scènes de Ménage » en perspective ?
J’ai commencé par être auteur pour cette série les trois premières saisons. Je suis devenu acteur dans un second temps. <Pour l’anecdote, j’étais le neveu de Raymond et Huguette, et truc dingue : mes oncles et tantes dans la vie s’appelaient Raymond et Huguette.


– De nouveaux projets pendant ce confinement?
Oui, plusieurs projets en effet, Il y’a d’abord un livre  : « Et si un homme parlait » aux éditions Sydney-LaurentDeux pièces seront également sur scène dès la fin du confinement :

LE CHOC : PARIS VS MARSEILLE : Un duo d’humour avec Kamel Benafla  et moi-même.

SI TU PARVIENS A LA FAIRE RIRE … Avec Yasmina Verny et moi-même – comédie autobiographique à deux personnages. Ainsi que trois comédies romantiques ( cinéma ) : DEAL, PARE-CHOC et FOLLOW. Enfin bref…  le confinement s’est révélé très bénéfique.


– La liberté de se moquer, de rire, de critiquer, de s’exprimer sur scène s’amoindrit-elle avec le temps, d’après toi ?
Oui, si tu me poses la question, c’est qu’en effet, la question se pose. Beaucoup de personne de notre génération ont la nostalgie d’une époque où l’on pouvait rire de tout. Aujourd’hui, un certain nombre de facteurs a réduit la liberté d’expression que pourtant tout le monde revendique. Un mélange de vertueuse indignation, d’hyper sensibilité, de communautarismes et d’autres facteurs ont uniformisé tous modes d’expression. On est rentré dans l’ère du premier degré. Toutes une série de vannes de Coluche au 2e, 3e, ou 4e degré passeraient aujourd’hui pour des vannes racistes

– Quel serait pour toi l’ingrédient nécessaire à un bon comédien ?

La capacité de perdre le contrôle au point de revenir à sa nature essentielle.


– Si tu devais choisir, plutôt sur scène ou le petit écran?
La scène.

– Une rencontre décisive dans ta carrière ?
Deux : Sylvie Joly pour les mots qu’elle m’a dit après mon spectacle. Et Elie Kakou, qui rentre dans ma loge après une émission de Patrick Sébastien pour me dire : « J’espère que ça va marcher pour toi. Parce que c’est bien ce que tu fais. »


–  Quelle qualité aurais-tu souhaité avoir ?
La patience

– Un souvenir de la pire situation, la plus gênante, vécue sur scène en direct?

Des scènes de baiser avec des femmes déséquilibrées. D’habitude, mon personnage est plutôt habitué à prendre des tartes dans la gueule. 


– Le plus difficile dans ton métier ?Rester soi-même.


Un regret ?
J’en ai trop. Ça prendrait trois heures.



– Thierry, de quoi t’inspires tu pour écrire ?
De mon propre regard. Toutes les situations sont inspirantes lorsque je suis disponible à ce qui est. 


– Te limites tu dans ta créativité ?
Pas consciemment. Il y a certainement des limites issues de mes conditionnements. Mais je ne m’impose rien. Je ne m’interdis rien. 


Un dernier Mot ?
Oui.

Thierry, merci infiniment pour cette jolie balade sur ce passage artistique, merci pour ta bonne humeur.
À très vite sur scène !