[vc_row][vc_column][vc_column_text]L’amour, le jazz, la chanson, ce n’est jamais aussi beau que lorsque se mêlent la félicité et la mélancolie, le sanglot et la jubilation, l’aube tragique et le crépuscule allègre. C’est exactement à cet endroit que Sarah Lancman écrit, compose et chante. Là aussi qu’on l’aime. » Bertrand Dicale[/vc_column_text][vc_video link=”https://youtu.be/_t4BHy00xxI” align=”center”][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]
Sarah Lancman a chanté sur tous les continents, posé ses mains sur des pianos de partout, et son nouvel album s’intitule Parisienne – elle est née vers Châtelet-Les-Halles. Cet autoportrait dans sa ville natale est aussi un manifeste, qui montre une chanteuse, autrice, compositrice et pianiste dessinant sa voie entre deux langues et plusieurs genres, entre enracinement et échappées.
Toute sa vie sensible joue ainsi d’intrications savoureuses, comme sa manière de passer du français à l’anglais et de l’anglais au français : ses nouvelles chansons “C’était pour toi” et “I Love You More Than I Can Sing” ont la même musique, mais deux propos bien différents.
En compagnie de son fidèle Giovanni Mirabassi au piano, de Laurent Vernerey à la contrebasse et de Stéphane Muchard à la batterie, avec des visites de Marc Berthoumieux à l’accordéon et de Pierrick Pédron au saxophone, elle déploie un art de l’enlacement soyeux mais vertigineux.
La soie, c’est sa voix grave, moirée, ductile. Le vertige, c’est parce que ses textes n’explorent guère que les intermittences du cœur. « J’ai du mal à écrire autre chose que des chansons d’amour », avoue-t-elle volontiers. Ivresses soudaines, tourments de la rupture, mélancolies obstinées, bonheurs fugaces : Sarah Lancman est bilingue dans sa traversée des amours, avec peut-être un peu plus de sensualité instinctive lorsqu’elle chante en anglais et «en français, une tendance à penser poétiquement ».
Des gourmandises à la Shirley Horn, la précision d’Helen Merrill, l’enjouement d’une Sarah Vaughan ? Tout cela, mais aussi de belles influences françaises, comme Charles Aznavour, qu’elle a rencontré alors que sa carrière se nouait et qui l’impressionne pour « sa force dans l’usage des mots. Un certain lyrisme, quelque chose de cinématographique dans la manière de parler de l’amour et de la vie. »
C’est en pensant à lui qu’elle a composé la mélodie de Ton silence, chanson d’après la séparation ou le deuil. Elle reprend aussi un grand classique des premières années de carrière d’Aznavour, Parce que, dans lequel elle retrouve « un goût du tragique qui correspond bien à [son] côté ashkénaze ».
Le même tragique irrigue un grand classique de sa compatriote parisienne Édith Piaf, L’Hymne à l’amour, hyperbolique tragédie de l’amour fou auquel elle donne des couleurs résolument dignes
SARAH LANCMAN : Voix, composition, au piano sur la piste 7 « Ton silence »
GIOVANNI MIRABASSI : piano
LAURENT VERNEREY : contrebasse
STÉPHANE HUCHARD : batterie
Invités :
PIERRICK PEDRON : saxophone alto
MARC BERTHOUMIEUX : accordéon
En Concert le 30 mars au Café de la Danse et en tournée