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Patrick Braoudé en interview

Patrick Braoudé est un acteur, réalisateur, scénariste et producteur, mais il est aussi passionné par la photographie, il se destinait au métier de vétérinaire. Il a étudié à l’école vétérinaire de Maisons-Alfort. Mais un jour, alors qu’il était venu au festival de Cannes, c’est la révélation

Au Passage des Artistes nous avons le plaisir de l’accueil pour une promenade artistique et colorée

Djazia Benhabilés: Bonjour Patrick Braoudé, merci d’avoir accepté de répondre à notre demande d’interview assez particulière en cette période de confinement.

Je vous propose une petite promenade artistique Au Passage Des Artistes en évitant  une ballade sanglante (court métrage 1983 ) Photographe, acteur, scénariste, producteur et réalisateur Français, vous avez pourtant entamé des études scientifiques afin d’être vétérinaire, comment s’est fait ce choix d’aller dans un domaine plus artistique?

Patrick Braoudé: Enfant, j’étais passionné d’animaux et c’est tout naturellement que j’ai eu envie d’être veterinaire. Mais une fois entré à l’école Veterinaire de Maisons Alfort , une amie avec qui j’avais préparé le concours veto m’a fait découvrir le héâtre en créant une troupe à l’école … et j’ai attrapé le virus de l’art dramatique. En sortant de l’école veto, je voulais finalement être acteur

Plutôt téméraire comme décision, des doutes à cette époque, ou vous étiez complètement déterminé?
J’étais déterminé. Avec des doutes bien sûr parce que c’est un métier difficile . Il y a beaucoup de comédiens et peu de rôles . Mais c’était plus fort que moi, je devais essayer d’aller au bout … pour ne pas regretter de ne pas l’avoir fait … j’avais de toute façon, au cas où ça ne marcherait pas, un formidable métier entre les mains, celui de veto

Vos débuts avec Roger Hanin, vos débuts sur les planches, quelques scénarios et première réalisation en 90…Avec du recule aujourd’hui diriez vous que le métier est moins facile, moins accessible, qu’il est plus fastidieux de réaliser ses rêves ?
Mes débuts n’ont pas été trop difficiles parce que j’ai écrit une première pièce de théâtre Du Ronron sur les Blinis, qui après un début très compliqué à finalement été un succès qui m’a fait rencontrer le cinema et m’a permis d’écrire mes premiers scénarios. Ce n’était pas facile d’approcher ce milieu assez fermé que je ne connaissais pas du tout
Aujourd’hui les jeunes réalisateurs ont des outils qui peuvent leur permettre de montrer leur savoir faire assez facilement. On peut filmer avec un appareil photo ou même un I-Phone et montrer son travail sur internet, sur les réseaux sociaux et se faire connaître facilement. Autrefois il fallait de grosses caméras, du matériel technique de pointe, de la pellicule, un banc de montage. C’était très cher et très contraignant

Vous dites que le désir de capter un instant de vie dans son quotidien vous passionne, est-ce parce que passionné par ces instants que vous devenez ensuite Acteur et réalisateur, puisque votre premier amour est la photo ( à 17 ans)
j’ai commencé la photo assez jeune , à 17 ans. J’aimais photographier les gens . Je suis parti en Inde, au Népal, au Pérou , photographier des ambiances , les gens là-bas. J’ai photographié les gens à Paris . J’aimais observer. Et peut être que cette observation a débouché sur l’écriture de scénario et la réalisation … pour être un témoin, avec l’humour, de ce que mes concitoyens vivaient, le divorce par exemple, le fait de devenir père, la relation amoureuse …

Comment « muscler » et aiguiser son œil afin de le rendre plus précis, plus affûté pour savoir capter LE MOMENT?
Je ne sais pas si on peut aiguiser son œil … je crois qu’on a un œil de photographe ou pas. La photo qu’on prend reflète ce qu’on est. On a pris en photo quelque chose , parce que ce quelque chose nous a interpelé. D’autres n’y auraient pas fait attention, ne l’auraient même pas vu

Parlez-nous de ce dont vous évoquez dans vos livres sur Deauville et Trouville actuellement à la Galerie Victor Sfez
En ce moment je viens de sortir deux livres de photographies chez Ramsay, l’un consacré à Trouville, l’autre a Deauville . J’ ai été attiré par les taches de couleurs des parasols, serviettes de plage, fauteuils, les gens qui viennent s’installer pour un moment, s’amuser, se détendre, se retrouver en famille, en amis, en amoureux… toute une population bigarrée… et je suis amusé à donner un ton « impressionniste » à cette ambiance de plage. Des photographies comme des témoignages d’une époque et en même temps très picturales