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« Marilyn Inside » au studio Hébertot

Marilyn Monroe, incarnation du féminin absolu, saisissante et insaisissable s’appelait aussi Norma Jean Backer. Blonde platine, elle posa brune à ses débuts. Toujours entourée, elle avait besoin de solitude et elle avait écrit, jeune femme, dans un carnet, la liste de ses amants rêvés ; bien avant les flashs, les premières de couverture, le haut de l’affiche. Arthur Miller et Yves Montand y figuraient.
Et puis ?
C’est comment d’être Marilyn? Dans un huis clos volatile, Normarilyn se raconte, se conte, nous en conte… La coupe de ses lèvres si bien redessinées nous enivre de son mythique parfum, moins capiteux qu’on ne l’imagine

Le désir d’écriture autour du personnage de Marilyn est né alors que je travaillais à un précédent spectacle sur Calamity Jane. Plusieurs fois, à la lecture des documents relatant l’existence de cette pionnière de l’Ouest j’ai pensé à Marilyn; la construction commune de leur légende, la manière dont elles ont participé à leur propre renommée, combien elles en étaient conscientes. A quel point elles ont été rattrapées par celle-ci. Leurs deux noms habitent notre imaginaire, mais qui sait qui elles furent réellement ?
Adolescente, j’avais affiché à l’intérieur de mon placard Marilyn en tutu dans ces célèbres photos signées de Milton Green. Je les avais arrachées dans le Paris Match de ma grand-mère. Plus tard, chanteuse, j’ai interprété les mélodies de ses films sans en avoir vu que l’incontournable “Certains l’aiment chaud” ou encore le « Milliardaire », parce qu’elle y jouait aux côtés de Montand. Et puis voilà.
Et tout à coup Martha Jane m’a enjoint d’aller à la rencontre de Norma Jean. La femme aux pantalons poussiéreux m’a poussée vers la femme à la robe blanche virevoltante. Je l’ai regardée, tellement. Toujours différente. Et pourtant derrière cette inépuisable variation autour de son thème, il reste cet éclat inchangé. Malgré cette image figée de blonde incendiaire il y a dans ses mots, ses images, des failles et des forces qui ne sont pas toutes faites, des mystères, des indicibles, et mon chemin à ses côtés fut de réinventer cette folie, cette liberté, de tenter d’écrire ce qui émane de son être. Son charme.
Le personnage de Marilyn inside s’inspire de plusieurs dizaines de photos prises à différentes époques de la vie de Marilyn Monroe par divers grands noms de la photographie parmi lesquels André De Dienes, Milton Greene ou Sam Show mais aussi de ses propres paroles, glanées chez ses biographes, dans des interviews ou encore dans ses carnets. Ses mots se retrouvent dans la pièce et donnent lieu à des développements fictionnels

 

Marilyn Inside

Du 7 septembre au 27 octobre 2021 au studio hebertot
MARDI 21H 00 MERCREDI 19 H00
78 bis boulevard des Batignolles
75017 PARIS