Nouvelles qui menace les bonnes moeurs ? Barbey d’Aurevilly, leur auteur, s’en défend face au juge d’instruction, au nom de la liberté du poète. Christophe Barbier se saisit de cette oeuvre culte et théâtralise la polémique autour du thème indémodable de la morale. Désir, adultère, vice, vengeance, crime, décadence prennent vie sous nos yeux voyeurs, dans une farandole menée par quatre audacieux interprètes… pour notre plus grand plaisir !
LES DIABOLIQUES
Théâtre de Poche Montparnasse – Le Poche – Paris
Jusqu’au Dimanche 14 Avril 2024
Auteur : Christophe Barbier D’après Jules Barbey D’Aurevilly
Artistes : Gabriel Le Doze, Magali Lange, Christophe Fluder, Reynold de Guenyveau
Artistes : Gabriel Le Doze, Magali Lange, Christophe Fluder, Reynold de Guenyveau
Excellent texte. Une mise en scène audacieuse avec un bel engagement des acteurs. Et des réflexions intéressantes sur la censure et le destin
Le recueil, initialement prévu sous le titre “Ricochets de conversation”, a pris près de vingt-cinq ans à paraître. Barbey y travaillait déjà en 1850, mais ce n’est qu’en 1873, après son retour en Normandie à la fin de la Commune, qu’il a pu le terminer, après avoir été initialement refusé par La Revue des deux Mondes.
Le recueil devait initialement contenir d’autres nouvelles telles que “Entre adultères”, “Les Vieux Hommes d’État de l’amour”, “Madame Henri III”, “L’Avorteur”, entre autres. Dans sa préface de 1874, Barbey d’Aurevilly annonce qu’il y a douze nouvelles au total, et que si les six premières plaisent au public, les six autres seront publiées ultérieurement.
Cependant, Barbey risquant un procès, retire “Les Diaboliques” de la vente en 1875 après que le livre, tiré à 2 200 exemplaires, se soit écoulé en seulement quatre jours. Malgré le scandale entourant sa parution et la saisie par le Parquet de Paris de 480 exemplaires encore en fabrication pour attentat à la morale publique, aucun procès n’a lieu grâce à l’intervention de Gambetta. Ce n’est qu’en 1882 que Barbey risque une nouvelle édition, chez Lemerre.