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Les combattantes de l’info – Ces voix qui osent

Gerard Bardy est écrivain et journaliste. Après avoir débuté comme journaliste stagiaire à l’hebdomadaire Seine-et-Marne-Matin (Groupe Hersant) à Melun, il entre comme reporter au quotidien Paris-Jour (1966 à 1972). Gerard Bardy propose à ses lecteurs de découvrir son nouveau livre  “LES COMBATTANTES DE L’INFO”, en librairies depuis le 12 octobre aux Éditions TÉLÉMARQUE

L’auteur nous propose d’autres voies, avec des voix courageuses qui contribuent à diversifier le débat public en abordant des sujets controversés et importants. Le journalisme d’investigation et l’exploration de thèmes délicats sont essentiels pour une société démocratique. Des Journalistes Engagées contre la Pensée Unique imposée dans les médias.

« CES VOIX QUI OSENT »

Elles se nomment Christine Kelly, Sonia Mabrouk, Charlotte d’Ornellas ou Natacha Polony. Ou encore Gabrielle Cluzel ou Eugenie Bastié.
Elles sont dix, journalistes ou essayistes, à se battre pour bousculer la pensée unique et pour aborder des thèmes longtemps occultés par les médias : la montée de la violence, l’immigration clandestine, l’islam conquérant, le laxisme de la justice, le pillage des comptes sociaux par de faux demandeurs d’asile, l’absence de courage et même la compromission d’une partie de la classe politique…

La presse d’aujourd’hui manque singulièrement d’éthique. Elle mélange les faits et les commentaires. Et surtout elle aboie aux talons des mêmes gens alors qu’elle protège d’autres leaders sans aucun discernement

Je suis allé à la rencontre de ces femmes courageuses pour raconter leur parcours, leurs convictions et leurs combats. Dans la première partie du livre, je raconte avec des exemples multiples comment les médias français sont englués dans une idéologie gauchiste dont ils ne mesurent pas qu’elle les coupe des réalités et du peuple de France.
Si le livre n’est pas (ou pas encore) dans votre librairie habituelle, n’hésitez pas à le commander.
Il est illustré par de jolis croquis des dix Combattantes signés Jing Zeng

Gérard Bardy 

 

L’interview


Art Scène Radio : Comment as-tu débuté dans cette profession de journaliste ?

Gerard Bardy : Comme beaucoup de journalistes de ma génération, c’est surtout dû au hasard. Je préparais mon second bac et j’avais besoin d’argent de poche. Un copain m’a proposé de ramasser des informations dans les mairies de la région de Melun pour le journal départemental. J’ai accepté. Je me suis pris au jeu et j’ai proposé des petits reportages qui ont tous été acceptés et publiés. Les choses sont ensuite allées très vite.

 Art Scène Radio : Donc, ce n’étais pas une vocation au départ ?

Gerard Bardy : Non, pas du tout. Je rêvais d’être cuisinier sur les paquebots transatlantiques ! Seule chose en commun: le goût des voyages et des rencontres. C’est pour moi essentiel, aussi nécessaire que l’air pour respirer.

Art Scène Radio : Comment s’est fait ton choix à chaque changement de média tout au long de ta carrière ?

Gérard Bardy : Là encore, un peu au hasard. Le quotidien départemental de mes débuts a mis la clef sous la porte. Je suis rentré peu après au quotidien nation “Paris-Jour” qui est mort six ans après. Après un petit^passage par la télévision publique, je suis entré à l’AFP comme reporter. J’y suis resté quinze années. Que du bonheur. Puis le groupe de presse catholique Bayard-Presse m’a embauché pour moderniser le Pèlerin-Magazine, qui sentait un peu la poussière. L’aventure a duré onze ans. Puis, après l’âme, je me suis intéressé au corps, en entrant à la direction générale de deux grands journaux médicaux. Ce parcours très varié m’a passionné et, surtout, il m’a beaucoup appris

Il faut conduire les plus jeunes à lâcher leur écran pour prendre un livre. Il faut que l’écrit ait le dernier mot!

Art Scène Radio : Plutôt presse ou audiovisuel, finalement ?

 Gerard Bardy : Je suis un homme de l’écrit. J’ai détesté la télévision car la forme y est plus importante que le fond. Traiter un sujet sérieux en une minute 45 secondes, ce n’est pas du journalisme. Moi j’aime expliquer, informer, aider à comprendre. Et je suis le contraire d’une star, donc l’anonymat du journaliste de presse écrite m’allait très bien

Art Scène Radio : Tu as également été correspondant de guerre ! C’est une autre facette du métier, non ?

Gerard Bardy : Oui, j’ai été correspondant militaire de l’AFP, chargé de la Défense et de l’armement. Ce furent des années passionnantes, au plus proches des points chauds. Cela m’a permis de voyager là où des conflits étaient en cours, au Tchad par exemple. La France y assistait le Tchad attaqué par la Libye. Et aussi d’aller dans le golfe arabo-persique pendant la guerre Iran-Irak. C’était très chaud !

Art Scène Radio : Quel est ton regard sur le journalisme d’aujourd’hui ?

Gérard Bardy : Assez sévère ! La presse d’aujourd’hui manque singulièrement d’éthique. Elle mélange les faits et les commentaires. Et surtout elle aboie aux talons des mêmes gens alors qu’elle protège d’autres leaders sans aucun discernement. Trump n’est peut-être pas un modèle de sagesse mais c’est un président courageux aux résultats indiscutables, et pourtant la presse française s’est acharnée contre lui  de façon ridicule. Alors qu’elle avait encensé Obama dont le bilan est calamiteux. Ce journalisme de parti-pris explique le mépris du public pour cette profession.

Art Scène Radio : Ta seconde carrière, celle d’écrivain, montre tes goûts variés et ta grande curiosité. De la biographie d’Aznavour en 1977 à tes livres récents sur de Gaulle, c’est douze livres au total.

Gérard Bardy : J’aime l’écriture. J’aime les mots qui emportent le lecteur dans une histoire. J’aime la musique d’un texte comme d’autres aiment les accords d’une mélodie. Enfant, je dévorais les livres. Maintenant, je les rédige avec le même bonheur.

Art Scène Radio : Pourquoi avoir consacré six livres au général de Gaulle ?

Gérard Bardy : Tout simplement parce que les Français ont eu a chance d’avoir l’un des géants politiques du siècle et qu’ils ont tendance à l’oublier. En juin 1940 et en mai 1958, de Gaulle a sauvé deux fois la France. Il a mis en place cette Constitution qui, aujourd’hui encore, nous protège du chaos. Il ne faut pas oublier cet homme hors du commun, patriote, droit et honnête qui a donné à la politique ses lettres de noblesse

Art Scène Radio : Ton  livre “Dernières heures à Colombey – La mort du Général”  (éditions Télémaque, octobre 2020) retrace la fin de vie de Charles de Gaulle.

Gérard Bardy : C’est un récit très précis sur la fin de vie de de Gaulle. J’invite le lecteur à entrer dans l’intimité du couple qu’il formait avec “tante Yvonne” et je les fais vivre chez eux, après le référendum perdu de1969. De Gaulle est triste et consacre ses jours à la rédaction de ses “Mémoires d’Espoir”. C’est une course contre la montre qui devient une course contre la mort. Il y consacre toutes ses dernières forces. Je livre aussi l’échange qu’il a eu avec Malraux: un dialogue très grave entre deux hommes de légende arrivés au soir de leur vie. C’est bouleversant

Art Scène Radio : Qu’aurait pensé de Gaulle de la France d’aujourd’hui et du président Macron ?

Gérard Bardy : Je le raconte dans ce livre: de Gaulle avait prévu le déclin de la France engluée dans la mondialisation et la technostructure de Bruxelles. Il pensait qu’après lui, les Français retomberaient dans les divisions et renonceraient à la grandeur de la France. L’effondrement de l’enseignement, le laisser-aller migratoire et sécuritaire, etc… Il avait tout vu ! Quant à De Gaulle , je pense qu’il n’envisageait pas un instant d’avoir comme successeurs un Hollande ou un Marcon. L’abandon de la souveraineté, de la monnaie, des frontières… tout cela était inenvisageables pour lui.

Art Scène Radio : Y a t’il une question que j’ai omis de te poser ?

Gérard Bardy : Non, chère Djazia, pas vraiment. L’interview me semble complète. Je souhaite simplement supplier ceux qui vont me lire de bien mettre en valeur la lecture et la culture. C’est essentiel. J’ai fait plusieurs fois le tour du monde et les peuples sans culture sont condamnés au déclin. Il faut conduire les plus jeunes à lâcher leur écran pour prendre un livre. Il faut que l’écrit ait le dernier mot!

Cher Gerard Bardy, merci infiniment pour ce moment  d’éveil AU PASSAGE DES ARTISTES