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LA PANTHERE DES NEIGES : d’une hallucinante beauté.

Oubliez tous les documentaires animaliers vus et revus jusqu’à présent. Le film de Marie Amiguet et Vincent Munier tourné dans les montagnes du Tibet vont vous conduire vers des sommets de plaisir, vers des pics d’émotion, sur des pistes où les rêves semblent inaccessibles.

Celui du photographe animalier et de sa réalisatrice était d’apercevoir un jour la panthère des neiges, même pour un très court instant. Ils invitèrent l’écrivain-aventurier Sylvain Tesson à les suivre dans cette aventure. Ce dernier en fit un livre qui obtint le Prix Renaudot en 2019 (Ed.Gallimard). C’est lui qui assure le commentaire de ce film hallucinant de beauté.

Celle de la nature d’abord. Protégée, épargnée par les mains de l’homme, inconnue du commun des mortels. Dans les hauteurs de ces montagnes, la température y est souvent comprise entre -18° et -35°. Le vent y est aussi violent que glacial, les chutes de neige parfois abondantes, les abris souvent modestes et rares. C’est dans ces conditions de vie extrêmes que des semaines durant Vincent Munier et Sylvain Tesson resteront à l’affût espérant apercevoir le fauve.

Auparavant ils auront vu les yacks, les lapins, les éperviers, les ours, les antilopes du Tibet. Autant d’animaux que d’images prodigieusement belles. Ils auront vu aussi des enfants, moins vêtus qu’eux, venir les rejoindre dans les rochers glacés. Ils auront vu des couchers et des levers de soleil splendides, des lumières superbes à 5 000 m d’altitude.

Et puis un jour, ils aperçurent la panthère des neiges. A 100 m d’eux. Alors il faut voir le sourire presque enfantin de Sylvain Tesson et les yeux humides de Vincent Munier. Jamais vous n’oublierez ces hommes ayant réalisé leur rêve grâce à la patience, au courage, grâce à l’amour qu’ils portent aux animaux et à la nature.

Thierry FRERET