Franck Monsigny, se forme au métier d’acteur à l’École internationale de création audiovisuelle et de réalisation puis suit les cours de Jean Périmony et Eva Saint-Paul
Au théâtre il interprète Marivaux, Corneille, Goldoni et partage la scène avec notamment Marthe Mercadier dans Treize à table et Michel Galabru dans Les Rustres
Au cinéma, il fait ses premiers dans La Fille sur le pont de Patrice Leconte et dans Coco avant Chanel d’Anne Fontaine mais c’est son rôle de médecin légiste Chéron dans la série Falco au côté de Stagamore Stevenin qui le révèle au grand public en 2013 et qui réunit près de 7 millions de téléspectateurs
En 2015, il remporte le grand prix du Mobile Film Festival avec son premier court-métrage No sense qu’il co-réalise avec Julien Lessi
Depuis 2017, il incarne le commandant Martin Constant dans la série Demain nous appartient
Retrouvez l’artiste en interview AU PASSAGE DES ARTISTES
Bonjour Franck Monsigny, bienvenue Sur notre Web magazine. Es tu prêt à emprunter le chemin ce Passage Des Artistes pour une parenthèse artistique à travers ton parcours professionnel?
Tout commence par un déclic à Toulon, c’est à ce moment que tu décides de changer de voie ?
Un déclic après avoir été tenté par une carrière militaire. Je m’explique. Je voulais faire le tour du monde, comme mon frère avant moi, en m’engageant dans la marine. Voir du pays quoi ! Résultat, j’ai atterri sur le porte avion Clemenceau, en cale sèche et un brin amianté. J’y suis resté 10 mois… En rentrant à Paris, je croise un vieux copain, qui avait fait l’ECPAD, le cinéma des armées. Et là, premier déclic, je veux apprendre les métiers du cinéma. Et chemin faisant, deuxième déclic, je veux apprendre le métier d’acteur.
Que faut-il vraiment pour faire ce métier, une vocation, une opportunité, un coup de pouce ?
Les trois mon capitaine ! Et bien plus ! Ce métier est une course de fond durant laquelle il ne s’agit pas d’aller vite mais d’aller longtemps. Alors, plus on est préparé plus on a de chances de durer. C’est comme pour n’importe quelle corporation, on doit apprendre son art auprès des meilleurs et beaucoup travailler sur soi pour parvenir à proposer la fameuse singularité qui va nous distinguer. À ça, il faut ajouter la chance des belles rencontres et une grande foi en sa réussite
Plutôt planches ou devant la caméra ?
Je ne pourrai jamais me passer de l’un ou de l’autre. J’aime le travail artisanal du théâtre, son esprit de troupe et le contact direct avec le public; sans parler de l’opportunité de défendre des textes originaux et engagés. La scène est un espace libre, c’est précieux. Quand à l’image, c’est un vecteur puissant qui touche des millions de gens chaque soir, c’est vertigineux ! L’image rend possible des histoires qui se passent dans l’espace ou au fond des océans ! L’image fait rêver le gamin qui est en moi
Tu as eu la chance de jouer avec Galabru, quel souvenir en gardes-tu de cet immense comédien?
Michel Galabru fera toujours partie des grandes rencontres de ma carrière. Un monstre sacré, un grand Monsieur. C’était un immense acteur que l’on aurait du voir plus souvent dans des rôles dramatiques. Il était brillant. Une plus value à la vie. Quelqu’un capable de dormir paisiblement à l’arrière de la voiture de tournée et de lancer en pleine traversée des Vosges à l’intention des sapins : « Peut-on savoooir, pourquoi cet arbre échappe à la loi commuuune ?? » (Explication : Le sapin est caduc) Et de se rendormir l’instant d’après…
Ça ne s’oublie pas…
Comment née en toi l’envie d’écrire ?
J’ai toujours eu un faible pour l’écriture, depuis tout petit, mais je me suis traîné un boulet d’illégitimité. Quel poison le manque de confiance ! Si je peux me permettre, écrivez comme bon vous semble, comme des punks ! Il n’y a que le fond qui compte. Vous trouverez de l’aide en chemin pour la forme… Juste, soyez honnêtes
Pourquoi le choix « Résistante »?
Dans ma vie, j’ai eu ce que j’appelle des « ampoules » Des évidences si vous préférez. Du jour ou j’ai entendu parler de Liliane, j’ai su qu’elle ferai partie de ma vie, sans savoir pourquoi ou comment. Et en la rencontrant, j’ai su. Son témoignage était un héritage qu’elle me léguait. Emprunt de valeurs essentielles et d’actes d’héroïsmes.
Impossible de ne pas lui rendre justice.
Auteur, comédien, producteur, une autre corde à ton arc à installer ?J’aimerais chanter !!! J’ai fait un stage d’un an à la Manufacture de la Chanson mais ça ne me suffit pas… Encore la fameuse légitimité… Mais dès que le temps me le permettra, je m’y remettrai aux côtés de Stéphane Corbin, un super professeur et créateur du spectacle «Les Funambules » que je vous recommande
Eternel optimiste, curieux, et avide de nouvelles aventures, ton personnage dans «Demain Nous Appartient» peut te résumer ?
Comment t’occupes tu pendant ce confinement?
Je m’améliore en cuisine ! Du coup je suis obligé de faire beaucoup de sport… Sinon j’ai beaucoup écrit, participé à quelques projets vidéos, passé des castings confinés, pris beaucoup de nouvelles de la famille, des copains et enfin j’ai découvert de superbes séries et films
Des projets en perspective ?
J’ai co-écrit avec ma femme une nouvelle pièce durant ce confinement. C’est une nouvelle aventure que nous allons essayer de porter jusqu’aux bonnes personnes en espérant la présenter l’année prochaine quand le théâtre réussira à se relever de cette crise sans précédent.
Franck, merci infiniment d’avoir arpenté ce chemin avec nous, j’espère que nous aurons le plaisir de te retrouver prochainement après ce confinement.
Je l’emprunterai de nouveau un jour !