Dominique Bernard, surnommé « Monsieur chemise à carreaux », était un professeur atypique qui se distinguait par sa personnalité. Il n’hésitait pas à se mêler de la vie de ses élèves en leur lançant des réflexions comme « Alors, on se fume un petit clou de cercueil ? », une phrase qui est restée mémorable pour ses amis enseignants. Il avait un goût prononcé pour la littérature, appréciant des auteurs tels que Julien Gracq, Céline et Marcel Proust. De plus, il avait été impliqué dans la fondation de l’université populaire d’Arras, bien que celle-ci ait depuis fermé. Sa passion pour la culture et sa conviction de son importance étaient des traits marquants de sa personnalité
«Il fait partie des profs qui ont marqué ma scolarité. Il m’a fait aimer la lecture et m’a donné envie d’enseigner. Je ne réalise toujours pas», explique Élodie, professeure des écoles de 28 ans, la voix brisée.
Dominique Bernard, agrégé en lettres modernes de 57 ans, était professeur de français à la cité scolaire Gambetta-Carnot. Ses proches et anciens élèves décrivent un homme cultivé, dévoué envers ses élèves, capable d’utiliser les mots pour encourager l’esprit critique et le savoir. Son décès a laissé une profonde impression, rappelant la tragédie de Samuel Paty et touchant de nombreuses personnes, y compris les enseignants et anciens élèves qui l’ont côtoyé. Ses obsèques ont eu lieu ce jeudi, laissant un vide dans la communauté éducative
Encore un professeur à terre, comme l’est notre laïcité aujourd’hui, malmenée par la haine et le mépris de la république. Jusqu’à quand la France va-t-elle tendre l’autre joue ?, jusqu’à quand allons nous se contenter de marche blanche face aux cœurs noircis par l’exécration et l’animosité que rien ne justifie. jusqu’à quand allons nous accepter que les enfants de la France succombent à la morsure de la monstruosité