L’aventure commence en 2011, racontez nous comment ?
Nous étions à la base 6 membres d’un atelier théâtre depuis plusieurs années et nous avons décidé de nous lancer le défi de nous constituer en troupe pour installer notre aventure dans la durée. C’est ainsi que « Saynète et sans bavure » naquit ! Nous n’avions pas de plan particulier. Juste guidés par notre passion du théâtre. Nous avons joué un spectacle, puis un autre, puis ça a vraiment bien marché et nous sommes maintenant une troupe d’une quinzaine d’acteurs et nous jouons toute l’année à Paris et à Avignon. Sylvie Auger est notre metteur en scène depuis le début et, de la troupe originale, 3 sont encore là, presque 10 ans après !
Vous dites que chaque projet est un Défi, pourquoi ?
L’ADN de « Saynète et sans bavure », c’est la comédie. Le défi premier est donc de donner le sourire aux spectateurs, leur faire passer un bon moment et leur donner plein d’énergie ! De plus, nous sommes nos propres producteurs donc nous avons une liberté artistique totale. Et il s’avère que les projets qui nous font vibrer sont souvent des choix “audacieux” :
– Une pièce de JC Dannaud, “Tradition oblige” dont 5 rôles sur 6 sont en fauteuil roulant
– Une piece de G. Darier : Embarquement immédiat : une pièce avec 6 acteurs et 30 rôles
– Un Feydeau : “Dormez je le veux” agrémenté de passage musicaux en play-back comme dans le film ‘On connait la chanson’ d’Alain Resnais
– “Le Père Noël est une ordure” qu’on ne présente pas :-)
Ces projets ont un point commun : ce sont des pièces de troupe dans lesquels tous les rôles sont très forts. Nous voyons le théâtre comme une aventure d’abord collective, c’est fondamental dans notre approche.
Le père Noël est une ordure, un nouveau challenge ? Se mesurer à un monument c’est un pari risqué ?
Oui c’est forcément un pari risqué car c’est peu dire que les références sont fortes mais, d’un autre côté, qui n’a jamais rêvé de jouer cette pièce ? Quand Sylvie Auger nous l’a proposée, nous l’avons relue et avons été frappés par la modernité de l’écriture. Monter cette pièce était enthousiasmant. Finalement, nous l’avons abordé de façon très simple, en jouant le texte et en voyant ce qui vient. Sans se dire que l’on allait faire différemment ou identique. Bien-sûr, l’idée de faire une copie de l’original était exclue mais, finalement, c’est le cas pour tous les classiques que l’on monte. Il ne viendrait à personne l’idée de monter un Molière en copiant ce qui a été déjà fait. Nous avons tenté, humblement, de faire pareil. Un peu comme une recette de cuisine, on revisite le plat sans dénaturer tout ce que tout le monde aime
Comment s’occupe un artiste confiné : il écrit , il répète ?
Ce n’est pas simple d’être confiné quand notre plus grand plaisir est de jouer. La troupe reste en contact très fréquent c’est un peu comme une belle famille. On organise la suite, on papote, on prépare le planning d’Avignon 2020 (où nous allons jouer “Dormez, je le veux” au théâtre Notre Dame) ou on s’envoie des blagues sur notre groupe Whatsapp. On se fait des apéros virtuels mais hélas, sans les chocolats de M. Preskovitch ! :-) bref on n’arrête pas vraiment, on est déjà focalisé sur la suite. Car cette période va prendre fin, c’est certain, et on sera là, bien motivés à vous surprendre avec cette pièce mythique.
Vous repassez nous voir après la délivrance? on viendra vous voir sur scène .
Oh que oui on va passer vous voir et vous accueillir avec grand plaisir pour que vous veniez voir notre Père noël sur scène à Paris et, pourquoi pas, notre Feydeau à Avignon ?
Mais d’ici là, un seul mot d’ordre : restons à la maison !
Et nous finissons cette interview très agréable comme nous terminons tous nos spectacles : Vous pouvez liker les pages Facebook et instagram de notre troupe « Saynète et sans bavure » !