Au Passage Des Artistes, nous avons le plaisir de vous faire partager autrement la passion des Artistes, la conjoncture actuelle ne permets pas de continuer de réaliser des interviews vidéos, néanmoins, nous avons décidé de changer notre mode de fonctionnement .
La culture n’a pas de limite …
Nous vous partageons aujourd’hui l’interview écrite, réalisée avec Betty Pelissou
Bonjour Betty, Comment es-tu tombée dans la marmite artistique ?
Je suis danseuse classique de formation et on me destinait à cette profession. Mais après un accident et un genou particulièrement touché, j’ai du arrêter cette pratique (heureusement d’ailleurs : j’ai le format d’une quille de bowling, je ne suis pas certaine que le Bolchoï et l’Opéra de Paris se soient battus pour moi très longtemps!) Je ne connaissais que la scène, je me suis donc dirigée vers le théâtre et j’ai débuté comme comédienne à l’âge de 15 ans. Quelques années plus tard, par peur de la précarité liée au métier, j’ai rejoint « la vie civile ». J’ai enchaîné les jobs durant de (trop) nombreuses années. Fin 2014, j’ai craqué. Je suis sortie un soir du cabinet d’avocats où je travaillais pour ne plus jamais y retourner. J’ai recommencé à passer castings et auditions. Et dans la foulée j’ai créé ma compagnie de théâtre.
Tu es embarquée dans une nouvelle aventure artistique avec tes camarades Emily Berneau, Jean-Marc Dethorey, Albert Sezikeye pour HUIS CLOS. Peux-tu nous en dire plus ?
Nous sommes sur scène au Laurette Théâtre Paris depuis une saison entière et si le Covid-19 veut bien nous laisser un peu de répit nous reprendrons le plus tôt possible et au moins jusqu’en décembre 2020. Nous sommes également programmés pour la deuxième année consécutive au Festival Off d’Avignon, toujours entre les murs du Laurette Théâtre qui a également une salle là-bas.
La Poqueline, ma compagnie, travaille depuis plusieurs années avec le Laurette et c’est l’équipe du théâtre qui nous a proposé de monter Huis Clos. Une chance pour nous : l’accueil du public et de la presse est unanime depuis le début. La mise en scène (de Raphaël Pelissou), le jeu, la musique originale (de Thomas Déborde), tout est très bien reçu. Un bonheur pour nous !
Pourquoi avoir fait le choix de Jean-Paul Sarte
Nous n’y pensions pas initialement et il est probable que sans la demande du théâtre, nous serions passés à côté … Ce qui aurait été très dommage ! Sarte disait avoir écrit une comédie avec « Huis Clos ». A chaque fois que nous sommes sur scène, que nous distinguons les spectateurs sourire ou même que nous les entendons rire, alors nous nous disons que nous sommes sur la bonne voie.
Comment vis-tu ce confinement ? D’autres projets d’écriture ?
J’ai personnellement besoin d’être sur scène le plus souvent possible, d’être entourée des comédiens avec lesquels je travaille. Toutes proportions gardées (il y a des situations beaucoup plus dramatiques dans le monde), ce confinement est donc assez difficile pour moi (même s’il est essentiel, je pense). J’en profite, entre autres, pour travailler sur l’écriture d’une comédie. Mais chut … c’est encore un secret !
L’enfer, c’est vraiment les autres ?
Seulement quand les autres sont banquiers ou inspecteurs des impôts !
Peux-tu nous parler de tes autres projets ?
Avec plaisir !
Si nous avons la chance de reprendre rapidement, vous pourrez me retrouver (ainsi que plein de très très très chouettes comédiens) dans « Bérénice » de Racine (Laurette Théâtre jusqu’au 12 mai), « Antigone » de Sophocle (Théâtre La Croisée des Chemins) jusque fin avril et « Feu la mère de Madame » de Feydeau (Laurette Théâtre Paris jusqu’au 8 mai puis Laurette Théâtre Avignon pendant le Festival. )
Et si malheureusement nous ne pouvons pas reprendre le chemin des planches aussi vite que nous le souhaitons, nous croisons les doigts pour être reprogrammés.
Côté « Huis Clos », nous serons sur scène au Laurette Théâtre jusqu’à la fin décembre 2020 ainsi que pendant le Festival d’Avignon.
Enfin et sur du plus long terme, je travaille actuellement sur la création d’un « Cyrano de Bergerac » sous la direction du metteur en scène Léo Andrzejewski. Si le texte sera respecté à la lettre et sans coupe, le parti pris artistique et la distribution seront très originaux. Nous recherchons d’ailleurs un producteur et/ou un théâtre assez fou(s) pour nous donner une chance. Je dis ça là, complètement négligemment bien entendu !
Betty Pelissou, merci infiniment, nous viendrons avec joie vous applaudir
Merci à vous et mille fois de nous donner la parole pendant cette période compliquée ! Au plaisir de tous vous retrouver très vite dans les salles !