Sa première apparition au cinéma est dans Les Aventures de Rabbi Jacob. On le voit également dans Monsieur Bergeret est à Paris, Signé Furax, et récemment dans « Edmond » d’Alexis Michalik
Une idée de cet immense comédien?
Bonjour mon cher Olivier Lejeune, j’ai toujours autant de plaisir à partager en ta compagnie un instant de confidences, à travers ton histoire, tes débuts, des anecdotes, un parcours riche et intéressant que je me dois de partager avec nos abonnés AU PASSAGE DES ARTISTES.
Olivier Lejeune : Eh non, Olivier Lejeune c’est mon vrai nom. On en rigolait avec Thierry Le Luron car pour lui aussi,on croyait que c’était un pseudonyme. Il y a comme ça des noms prédestinés ! Regarde comme il est sexy Harlem Désir -))) Pour l’anecdote, lorsque j’habitais Montmartre mes voisins du dessous s’appelaient « Levieux » Dans l’ordre chronologique, c’eût été plus logique qu’ils habitent au dessus. Que de fois Guy Lux m’a présenté en ces termes « Olivier Lejeune… qui fait plus que son nom »
Le virus de la comédie, je pense que c’est un logiciel qu’on a dès la naissance… mais l’univers de l’enfance contribue énormément à son développement. Ma grand-mère maternelle (Simone Mounier) célèbre artiste peintre qui avait adoré faire du théâtre amateur, me poussait par procuration à pratiquer le métier dont elle avait toujours rêvé. Amie de la princesse Grâce de Monaco qui présidait ses expositions, elle m’emmenait souvent à l’opéra monégasque. Et hop également à la Comédie-Française, l’abonnement mensuel du mardi soir, hyperhabillé ! J’avais sept ans, lorsque Monou (son surnom) me fit confectionner un smoking sur mesure. Que j’étais fier d’aller au théâtre comme les « grands » Que de souvenirs émerveillés. Jean Piat dans Cyrano, Jacques Destoop dans Ruy Blas, Louis Seigner dans le Bourgeois… ça vous marque à tout jamais ! Autre muse : ma mère, également grande artiste ( sous le nom de Nicole Melnick) peintre, photographe, poétesse… qui m’entrainait dans son tourbillon artistique. Grâce à elle, j’ai pu rencontrer Salvador Dali, André Roussin, Marcel Marceau, des musiciens géniaux… Tout en écrivant dès l’âge de huit ansdes mini comédies (sous un pseudonyme pour que mes copains acceptent de les jouer !) je voulais être chef d’orchestre. Je jouais du piano – j’en avais même deux dans ma chambre– de l’orgue, de la clarinette, des rudiments de violoncelle, je bossais mon traité d’harmonie avec un super compositeur Pierre Lantier afin de présenter leconcours d’entrée du Conservatoire National de Musique… et bien m’en a pris, car j’ai réussi à entrer au Conservatoire National… d’Art Dramatique ! Comique, non ?! Un coup de théâtre ou plutôt un coup de foudre pour une ravissante demoiselle qui rêvait d’être actrice. Et qui d’ailleurs a réussi une merveilleuse carrière, encore couronnée très récemment. Ah ce petit club d’art dramatique du lycée Pasteur en 68/69 » L’Apollon de Bellac » de Giraudoux dont j’avais fait musique et mise en scène. Une distribution qui aujourd’hui vaudrait de l’or : messieurs Jugnot, Blanc, Lhermitte, Clavier, mesdemoiselles Agenin, de Botton, Chazel, Constanza, Tirmont… et parmi les« ainés » Menez, Weber. Une sacrée pépinière. Pasteur avait inventé le vaccin contre la rage mais pas contre la rage de jouer ! Et d’avoir été admis au Conservatoire m’a empêché de suivre toute cette joyeuse troupe au café théâtre… Destin !
Plutôt devant ou derrière la caméra?
J’ai été beaucoup plus devant les caméras que derrière mais chère Djazia tu touches un point sensible : j’aurais adoré réaliser des films étant passionné par l’écriture, l’image et la mise en scène. Petite consolation : des producteurs m’ont parfois fait confiance, aussi quelle griserie j’ai eu de diriger en sous-main des tournages de gags visuels pour la RTBF ou des fictions policières pour Patrick Sébastien (Antenne 2) Quand on a beaucoup travaillé la musique, on peut orchestrer un tempo d’images et une interprétation de comédiens. Quel plaisir d’indiquer à un comédien une note juste… et de l’obtenir !
Tu as eu ce bonheur de traverser les époques, différentes façons de travailler j’imagine, les états d’esprits ne sont pas les mêmes non plus, avec le temps, que te manque-t-il aujourd’hui qui existait hier ?
Ce qui a un peu disparu aujourd’hui c’est la rigueur dans le travail. J’ai toujours fait mienne cette citation de Louis Jouvet « C’est dans l’extrême rigueur qu’on trouve la plus grande liberté » Lorsqu’un metteur en scène tel que Jean Meyer (mon professeur au conservatoire, metteur en scène réputé à la Comédie Française, directeur de plusieurs théâtres) nous demandait d’arriver à la première répétition « texte su »… aucun des comédiens n’aurait osé se pointer sans connaître son texte au rasoir… du coup on commençait immédiatement à travailler déplacements et interprétation. De nos jours, on a beau avoir la même exigence … un comédien sur deux arrive à la première répétition avec des à-peu-prèsmarécageux, des rajouts inadmissibles. Avec comme sempiternelle excuse « Je ne peux pas apprendre si je ne connais pas mes déplacements » Faut des nerfs d’acier pour ne pas lui répondre « Change de métier », Du coup le metteur en scène devient un répétiteur plutôt qu’un chercheur ! Sur un mois de répétitions, trois semaines sont gâchées à souffrir de ceux qui ânonnent lamentablement. Et qui plus est, ne bossent pas entre les répétitions. Quand on voit l’entrainement quotidien des musiciens, des danseurs… ça laisse rêveur. J’ai aussi l’impression qu’il y a une grande perte de culture générale sur le théâtre. Un manque de curiosité vers les grands auteurs. Un désintéressement du travail des autres
La phrase la plus stupide que j’ai entendue, provenait d’un comédien exécrable – je suis de bonne humeur, je ne citerai pas son nom – « Je ne vais jamais voir jouer les autres de peur d’être influencé ! « Louis Jouvet lui aurait alors rétorqué« Vous pouvez me serrer la main, le talent n’est pas contagieux » Et enfin par rapport au monde d’avant, trop de comédiens manquent detechnique : articulation, volume vocal, soutien des finales, souffle… évidemment ils sont excusabless’ils n’ont pas eu comme professeur ce génie de Jean Laurent Cochet. Trois mois de cours avec lui équivalaient à dix ans ailleurs.
La liberté de se moquer, de rire, de critiquer, de s’exprimer sur scène s’amoindrit-elle avec le temps ?
On entend souvent cette affirmation « On ne peut plus rire des mêmes choses qu’avant » Eh bien voilà une phrase qui a dû également être prononcée il y a 50 ans. Une constante récurrente. C’est normal que l’humour change à la même vitesse que la société. L’un étant le reflet de l’autre, deux parallèles ! L’humour c’est quoi ? Un jeu ! Un jeu sur les mots, sur l’esprit, un puzzle d’idées qu’on assemble… eh bien les règles de cejeu évoluant, on doit s’adapter en permanence auxnouvelles normes. Bien sûr qu’on peut encore tout dire … mais autrement. Et je trouve cet exercice très jouissif car il vous oblige à jeter des tonnes de clichés éculés et à vous renouveler.
Quel est selon toi l’ingrédient nécessaire à un bon comédien ?
Les principaux ingrédients, c’est le travail, l’humilité et l’écoute. Et le doute, Car c’est dans le doute qu’on peut se surpasser. Avec une énorme dose de passion. Cette passion qui permet de tout supporter. Si l’on se promène dans cette profession tel un touriste, la balade sera de courte durée. Il faut être généreux, curieux des autres. Plus on donne sur scène et plus on reçoit. Le physique n’a plus l’importance qu’on lui donnait autrefois. Avant on était catalogués avec des étiquettes bien précises « jeune premier » « rondeur » «soubrette » « fantaisiste » etc… on avait un «emploi » même en étant au chômage. Désormais on peut très bien faire carrière avec un physique passe partout… (exemple Fort Boyard !) L’important c’est l’aura, le charisme, la flamme dans vos yeux. La mémoire ? Fais moi penser d’en reparler
Un retour télé ? J’adorerais bien sûr… mais ce n’est pas à moi de décider. Chroniqueur ? Pourquoi pas ! Si l’on me tend la main je la saisirai.
Une émission régulière, cela me manque. J’ai tellement été gâté : animateur d’un divertissement hebdomadaire sur la RTBF pendant 5 ans, idem pour un show mensuel sur la RTS pendant deux ans, trois ans de Petit théâtre de Bouvard, sept ans de La Classe, les Grosses Têtes sur TF1 … j’ai inventé des jeux télé pour Canal Plus, Antenne 2, France 3 et même TF1 dans la Une est à vous.D’ailleurs j’ai encore pas mal de concepts inédits dans mes tiroirs qui pourraient cartonner… faut que je trouve les producteurs adéquats. Je n’ai aucune aigreur par rapport à mon déficit actuel d’images, ayant tellement d’autres sollicitations. La vie d’un artiste est ainsi faite… comme pour l’écorce terrestre, il y a plusieurs couches… le quaternaire, le tertiaire… c’est amusant de souvent m’entendre dire »Vous, vous avez débuté dans la Classe » Mais en 87 j’avais 36 ans, vendu plus de deux million de 45 tours, joué vingt cinq pièces !Une émission que j’aimerais produire et animer actuellement ? Je l’appellerais « Place aux vieux » ! Ça changerait. Une émission d’humour avec que des briscards qui en ont encore sous le capot. C’est dans dans les vieux potes qu’on fait les meilleurs scoops. Je plaisante… dans les nouvelles générations il y a énormément d’humoristes qui me font tordre de rire
Une rencontre décisive dans ta carrière?
J’ai eu de nombreuses rencontres décisives dans ma carrière.
J’en garderai cinq quitte à me répéter :
– Jean Meyer, homme de théâtre incroyable, d’une sévérité stimulante car euphorisante lorsqu’on lui donnait satisfaction. « Monsieur Meyer » m’a engagé dans une vingtaine de pièces avec que des rôles dont peut rêver un jeune comédien.Toutes mes vitamines du théâtre classique, c’est à lui que je les dois.
– Jean Laurent Cochet dont je ne cesserai jamais de vanter les lumières – il a illuminé tant de comédiens, de Depardieu à Lucchini… rien qu’à l’oreille on reconnaît ceux qui ont digéré son enseignement. Impossible de ne pas reconnaître leurs finales en l’air !
– Guy Lux dont j’ai fini par devenir l’un de ses intimes après tant d’émissions de variétés où je sévissais. Il m’a honoré de sa confiance en me parachutant co–producteur d’un divertissement sur A2 (Le standard en folie) Nous partions en vacances ensemble, j’adorais son charisme, sa gaieté, ses colères, ses jeux de mots foireux, sa créativité perpétuelle… pour moi c’était un soleil, le Louis XIV de la télé.
– Philippe Bouvard qui m’a appris une écriture hyper efficace. Un bourreau de travail impressionnant d’intelligence, d’esprit rapide, un novateur, une leçon permanente. Grâce aux Grosses Têtes radio et télé, j’ai pu fréquenter des personnalités exceptionnelles telles que Jean Yanne, Jacques Martin, Carlos, Sim, Amanda Lear, Pierre Bellemare, Olivier de Kersauzon, Léon Zitrone, Gilbert Bécaud, Michel Galabru et tant d’autres…
– Et enfin, Patrick Sébastien, qui à lui tout seul résume les qualités des quatre précédents. Un artiste aussi complet que lui ? Je n’en vois pas d’autre.Passant en permanence d’un extrême à l’autre ettoujours avec un talent si déconcertant, car semblant facile alors que justement, c’est ça legrand art. Une admiration sans borne pour ce monstre sacré que la télé publique n’aurait jamais dû lâcher. Il a encore tellement à dire. Et que je suis fier de mettre en scène ses pièces
Olivier, quel don aurais-tu souhaité avoir ?
J’aurais adoré savoir chanter pour pouvoircomposer musiques et paroles de chansons humoristiques. Mais hélas, ce serait diffamer mon pied en affirmant que je chante comme lui. Quelle punition d’avoir l’oreille absolue et d’être incapable de chanter juste. Sur certaines face B de mes 45 tours, on peut mesurer l’ampleur du désastre. J’ai joué plusieurs spectacles où l’on m’avait demandési je savais danser et chanter. Pour avoir le rôle je répondais par l’affirmative mais après… que de souffrances ! Dans « Le Barbier de Séville » je jouais le compte Almaviva. À un moment donné, je devais chanter une sérénade à Rosine (Théâtre des Célestins à Lyon) or Jean Marc Thibault qui jouait Figaro laissait son chien dans sa loge, deux étages au dessus. Dès que j‘entonnais ma sérénade, du plateau, en pleine représentation, on entendait le chien de Jean Marc hurler à la mort. On avait beau couper les hauts parleurs des loges et des couloirs pour qu’il ne m’entende pas, lui, les spectateurs l’entendaient hurler ! Quels fous rires. Et pas moyen d’éviter cette sérénade imposée par le metteur en scène ! Deux ans plus tard, je rencontrais Jean Marc sur un boulevard parisien et à peine j’avais ouvert la bouche, son chien se remettait à hurler à la mort. Heureusement la SPA n’a pas porté plainte.
J’en ai eu beaucoup mais celle qui me vient en premier à l’esprit c’est la plus inracontable ! En tournée avec ma première pièce en tant qu’auteur (Tout Bascule) l’une des actrices principales sort rapidement de scène, relève sa jupe et me dit alors que j’étais en coulisses « Torche moi. Vite, torche moi ! » Stupéfait, je me dis « J’ai dû mal entendre… » Je me dirige vers elle pour lui demander des éclaircissements et trop tard, la voilà repartie en scène en rabaissant sa jupe.Deux minutes plus tard, à mon tour d’entrer sur le plateau. Aux regards de ceux qui étaient déjà en piste… et surtout à l’odeur, je ne peux que mesurer l’ampleur du désastre. La malheureuse tentait de jouer comme si de rien n’était – c’est après qu’on a su qu’elle s’était empiffrée d’unesalade de moules – en laissant de ci de là sur les meubles du décor des flaques consistantes. La salle était archi bondé, le préfet était dans la salle, on n’était plus très loin du rideau final… je me suis dit « Tentons d’aller jusqu’au bout » Surtout que la malheureuse, très pro, continuait à s’agiter tout en dégazant un max. Un début de fou rire nerveux commence à parcourir les autres comédiens… je leur adresse des regards noirs pour les contenir. On devait impérativement garder notre sérieux, et d’une pour le public qui ne se doutait de rien – même si les narines du premier rang commençaient à frémir- et de deux par compassion pour l’avaleuse de moules. Le plateau devenait un champ de bataille, on slalomait entreles endroit piégés. Tout continuait tant mal que mal… j’avais enfin réussi à ce que la troupe se contienne, et nous rejoint sur scène le dernierpersonnage, un rôle de journaliste venant pour un interview, carnet et crayon à la main. Cela faisaitplus de 100 fois qu’on jouait la pièce… et en parlant de son futur article à rédiger, voilà que notre comédien nous sort sa réplique habituelle en s’asseyant sur un fauteuil devenu spongieux « Là,y’a de la matière ! » Un cataclysme ! Moi qui jusque là avait tout fait pour contenir la troupe, explosion générale de rires, moi le premier… Quelque répliques plus tard, je bouclais l’intrigue et faisait signe pour le rideau final. Plus aucun comédien ne pouvait parler. Un fou rire qui faisait aussi mal au ventre que la gastro de notre malheureuse doyenne. Une foule en délire au moment des saluts
Ce qui s’est passé ensuite ? Passons les détails!
Olivier Lejeune, Je rêve d’être comédienne mais j’ai une mémoire de poisson rouge, une solution pour vivre mon rêve, ou dois-je changer de rêve ?
Rien est impossible ma Djazia. Si c’est ton rêve il faut foncer. Sans limitation de vitesse. La mémoireest un muscle qui se développe. Il ne faut surtout pas en avoir peur, elle s’apprivoise facilement.
J’enseigne d’ailleurs la meilleure méthode mnémotechnique qui soit pour apprendre rapidement et durablement. J’ai pondu deux livres chez Hachette «Mémoire d’éléphant » et le deuxième… euh zut, me souviens plus du titre… ah si «Mémoire au top »
J’ai eu beaucoup d’élèves, et parmi les célébrités, le dernier en date, et je l’adore, Jean Luc Reichmann. Même chose pour la confiance en soi, cela se développe. On peut avoir tous les toupets sur scène et redevenir hyper timide hors scène. Pour cela aussi, j’anime des ateliers de remise en confiance en soi. L’important c’est être rempli du carburant magique : la passion.
Seule une véritable passion te permet d’avancer et de supporter des souffrances inévitables. Un mouchoir sur l’ego car tu sais que le nirvana est au bout du chemin !
Olivier Lejeune, de quoi t’inspires tu pour écrire?
J’essaye toujours de trouver un thème orignal qui n’a pas été ou très peu traité. C’est ça le plus difficile : ne pas retomber dans ce qui a déjà été fait. Ne jamais copier. Laissons cela aux cancres. Ou pire, aux voleurs. Et ils sont nombreux les pilleurs d’idées, de textes, voire de répliques. Pour cela, l’arsenal juridique n’est pas compétent. Là encore j’aurais beaucoup à balancer
Pour ma deuxième pièce « Dévorez-moi » je me suis inspiré d’un atroce fait divers de cannibalisme. En Allemagne, un petit employé avait passé une annonce pour se faire manger par un autre. Et son vœu a été exaucé ! Challenge difficile mais réussi : une comédie complètement baroque qui faisait hurler de rires. Elle était même parrainée par Marc Veyrat…. Trouver des situations originales, des personnages hauts en couleur… le rire naît de la surprise. Donc l’objectif c’est de surprendre.
Mes différentes pièces lorsque la Covide partira en relâche ? Qu’on reprenne espoir et qu’on exerce notre métier ?! Le rire, c’est la santé. Au départ, je me réjouissais d’une saison chargée comme je les aime. Deux pièces en tant que metteur en scène « Louis XVI.fr » de et avec Patrick Sébastien et quatre autres premiers violons. « Des larmes de crocodiles » de Claude Cohen et Thierry Crouzetavec Popeck et Jeane Manson et quatre autres premiers violons. Et une pièce que j’ai écrite, mise en scène et que je joue «Une chance insolente »avec Pierre–Jean Chalençon et trois autre premiers violons. Plus des one man show « Mieux vaut en rire » (un tour d’horizon bien caustique de l’actu)plus des formations que je donne…
Sans vouloir te passer de pommade, je voudrais souligner l’originalité de certaines de tes questions, car peu posées à des artistes.
Limiter sa créativité ? Je dirais plutôt, la canaliser. On commet tous des erreurs de jeunesse… cette inconscience qui vous fait écrire n’importe quoi ! Quand je relis mes premiers sketches, je pousse des cris d’horreur « mais comment j’ai pu écrire de telles facilités, être aussi maladroit ?! « Idem pour mes pièces éditées. À la relecture, je n’ai qu’une envie, toutes les re-peaufiner. Un perfectionnisme qui me hante de plus en plus et qui me retarde dans ma cadence de production. Plus on vieillit,plus on se préoccupe de ce que l’on va proposer.
Je suis très vigilant à ce que mes spectacles puissent être vus en famille. Et qu’ils soient également visuels. Ma plus grande jouissance, c’est provoquer l’hilarité avec une situation et non avec des mots. Et donner à jouer aux comédiens une situation progressive.
Un dernier Mot ?
Une annonce dans un haut-parleur de loge:
« En scène !!! »
Olivier Lejeune, merci infiniment pour cette jolie balade sur ce passage artistique, merci pour cette bonne humeur, et je profite de cette promenade ensoleillée pour souhaiter courage et persévérance à tous les artistes et tous les métiers qui gravitent autour de la culture .