Il y a cent ans, Zweig écrivait “Lettre d’une inconnue” et mettait des mots sur toute la beauté et la tragédie d’un amour fantasmé et impossible.
“Je n’ai rien, rien de toi. Plus d’enfant, pas un mot, pas une ligne, pas de place dans ta mémoire. Pourquoi ne mourrais-je pas volontiers, puisque pour toi, je n’existe ?”
Une femme écrit passionnément à un homme qu’elle a aimé, qu’elle aime encore. Elle se livre corps et âme et révèle ses sentiments les plus profonds.
Lui, dans cette relation épistolaire, n’existe presque pas. Il est le destinataire et semble avoir oublié. C’est un cri d’amour qui n’a comme écho que l’indifférence, au mieux, une forme de politesse très éloignée de l’attente, mêlée de désir, de la jeune femme.
Zweig, par ce texte, touche au coeur. Il flirte avec l’indicible et dit pourtant les mots les plus beaux du monde. Il ébranle par la dureté de cette parole révélée et permet aussi de faire le deuil de cet amour mort-né
Lettre d’une inconnue
Du Jeudi 04 mai au Vendredi 14 mai
Théâtre de l’Epée de Bois – Cartoucherie – Paris
Artistes : Betty Pelissou
Metteur en scène : William Mesguich