Svetlana Alexievitch a reçu le prix Nobel de littérature en 2015 pour l’ensemble de son œuvre. Son travail est salué pour sa capacité à donner une voix aux personnes ordinaires et à documenter les expériences humaines dans des contextes historiques et sociaux difficiles.
Un de ses livres les plus connus est un chef-d’œuvre d’émotion, de réalisme et d’humour aussi « La guerre n’a pas un visage de femme ». Publié en 1985, il s’agit d’une œuvre documentaire basée sur les témoignages de femmes soviétiques qui ont combattu pendant la Seconde Guerre mondiale. Alexievitch a mené de nombreuses interviews avec ces femmes, recueillant leurs récits personnels, leurs expériences et leurs émotions
L’histoire est racontée au Théâtre cette fois-ci; elle explore les aspects souvent négligés de la guerre en se concentrant sur les femmes soldats, infirmières, tireuses d’élite, pilotes et partisanes qui ont participé activement au conflit.
Alexievitch donne ainsi une voix à ces femmes qui ont souvent été oubliées ou marginalisées dans les récits officiels de la guerre. “La guerre n’a pas un visage de femme” offre une perspective unique et poignante sur la guerre, montrant à la fois le courage et la souffrance pendant et après la guerre
Dans cette adaptation signée Marion Bierry, la pièce met en scène les témoignages des femmes soviétiques qui ont vécu la guerre, en donnant vie à leurs histoires sur scène. Les actrices interprètent les différents personnages et racontent les expériences vécues par ces femmes pendant la Seconde Guerre mondiale. La pièce explore les aspects émotionnels, les défis et les moments de courage de toutes ces femmes qui ont combattu et servi leur patrie pendant la guerre.
Elle met en lumière la résilience, la force, la foi et la détermination de ces jeunes femmes, qui n’avaient pas 18 ans pour la plupart d’entre elles
L’adaptation théâtrale de “La guerre n’a pas un visage de femme” offre une expérience immersive qui permet au public de se connecter avec les témoignages authentiques et les voix des femmes qui ont vécu cette période tumultueuse de l’histoire
Dans les sombres années de la Seconde Guerre mondiale, un groupe de femmes courageuses se prépare à faire face à l’impensable.
À travers leurs récits, nous ressentons l’épuisement, la peur et le deuil qui accompagnent la guerre. Mais nous découvrons également la camaraderie, la solidarité et la résilience de ces femmes, qui puisent leur force dans leur volonté de protéger leurs proches et de préserver leur dignité.
“La guerre n’a pas un visage de femme” est un autre regard de l’immonde, il est un rappel poignant que la guerre ne concerne pas seulement les héros masculins, mais aussi les femmes qui ont joué un rôle crucial et ont supporté des fardeaux bien plus lourds que leur petits corps meurtris.
“Nous étions si jolies… Tout un bataillon. Quand nous sommes parties les gens avaient formé une haie : les femmes, les enfants, les vieux, tout le monde pleurait : “Ce sont les filles qui partent à la guerre !”
Un récit inspirant pour toutes ces générations à venir, l’histoire nous rappelle que, même dans les moments les plus sombres, la force du cœur et de l’esprit peut briller avec conviction et honneur d’une lumière inébranlable. Que les femmes dans bien des situations prirent amplement leur place d’héroïne aux côtés des hommes et que les livres d’histoires oublient de glorifier bien souvent
Une pièce de Théâtre qui se veut être un des plus bel hommage aux femmes et à leur courage sans faille.
La guerre n’a pas un visage de femme
Théâtre du Girasole – Avignon
Auteur : Svetlana Alexievitch
Artistes : Cécilia Hornus, Sandrine Molaro, Sophie de La rochefoucauld, Emanuelle Rozès, Valérie Vogt
Metteur en scène : Marion Bierry