Ahmed Hafiz est né à Tunis. Adolescent il rejoint la France où il fait sienne la langue française et les valeurs républicaines. Adulte, il s’installe en Belgique où il découvre les belges et adopte leur philosophie, un mélange déjanté d’humour décalé et d’autodérision.
Avec le théâtre Croquemitaine de Tournai, il participe, pendant plusieurs années, comme comédien, à diverses pièces de théâtre, spectacles d’intervention et animations de rue.
En 2004, après une formation avec « Parole Active » il se lance dans le conte et obtient, dans le cadre du festival de Chiny 2005, une mention spéciale du jury pour son spectacle « Viva l’Azouza ».
Avec des contes écrits sur la route de ses pérégrinations, Ahmed Hafiz nous raconte pèle mêle, avec humour et poésie : la vie, le rêve, les Beys, les rois, le petit peuple et les histoires de sa Tunisie natale
Le premier conte, « Le Mariage », nous parle des femmes tunisiennes qui, il n’y a pas si longtemps n’avaient ni droit, ni pouvoir. Elles vivaient dans un monde séparé des hommes et subissaient leur loi.
Le deuxième conte « Le Minaret », nous raconte l’histoire de ce riche marchand, ruiné, qui part vers le sud à la recherche de sa fortune. Son individualisme, et son égoïsme précipitent sa perte
Le troisième conte, « L’âne du marabout »,nous parle de « ces imbéciles et ces crétins », qui suivent n’importe quel barbu qui leur promet le paradis.
Dans le quatrième conte, « La vieille », Momo petit journalier, désargenté, doit amener sa grand-mère, paralysée, à l’hôpital civil. Il met sa grand-mère sur son dos et entreprend à pied la traversée de Tunis et sa médina.
Ce périple durera une journée. Momo croisera sur sa route, tous les bonheurs et les malheurs de ces pays du sud.
Note d’attention
Avec Harissa, Ahmed Hafiz nous entraîne dans une Tunisie méconnue.
Il nous fait quitter les hôtels climatisés et les plages de sable fin pour nous faire découvrir l’envers du décor, « l’arrière-cour des palais ».
Les personnages de « HARISSA », sont drôles et pathétiques, aux prises avec l’adversité du quotidien, l’injustice, le manque de liberté,l’absurde et le dérisoire.
Contes urbains, histoires du quotidien de ces « gens d’en bas », qui, sous le beau soleil de Tunisie essaient, avec naïveté et tendresse, de trouver une solution à leurs problèmes
HARISSA, histoires piquantes de Tunisie
Théâtre de la Carreterie – Avignon
jusqu’au 31 juillet à 12h