Fiona Gelin a grandi dans une famille où le cinéma occupait une grande place. Dès l’âge de cinq ans, elle fait ses débuts en tant que petite princesse dans le film Mayerling. Elle n’a jamais ressenti que son image publique ne reflétait plus sa réalité intérieure, affirmant que son honnêteté a toujours été son credo.
Elle revient sur ses poses pour Playboy et Lui, expliquant que, contrairement aux attentes, poser nue n’était pas synonyme de légèreté. La scène où elle se déshabille dans Le grand Carnaval a été bien plus difficile que la photographie. Après son coma en 2006, Fiona a vécu plusieurs “renaissances”, notamment après sa crise cardiaque de 2022 et avec l’arrivée de son petit-fils. Porter le nom de Gélin est une grande fierté pour elle, jamais un poids. Aujourd’hui, elle aimerait jouer des rôles variés, tels qu’une taulière, une écrivaine, ou une aventurière. Lorsqu’elle parle de résilience, elle avertit son jeune soi de 20 ans de se méfier des dangers de la drogue et de l’alcool mondain
Dans son récit, Fiona Gélin partage son parcours marqué par le désespoir, l’alcool et une période difficile, mais aussi par sa renaissance. Elle évoque ses disparus, notamment son père Daniel Gélin, sa demi-sœur Maria Schneider, et son frère Xavier. Fiona revient sur sa carrière, depuis son premier rôle à 5 ans dans Mayerling, jusqu’à ses apparitions au cinéma et dans les magazines de charme. Elle parle aussi des hommes de sa vie, comme Daniel Hechter, et de son chemin vers la résilience.
Très engagée dans des causes humanitaires, notamment avec les SDF ou pour les femmes battues, elle cite ces rencontres comme des moments forts de sa vie. Son livre Si fragile est un hommage à ses parents et à ses absents, et l’écriture a été libératrice
L’INTERVIEW
– Fiona Gelin –
Art scène radio: Vous avez grandi dans une famille où le cinéma était omniprésent. Est-ce que vous vous rappelez d’un moment particulier où vous avez réalisé que ce serait aussi votre vocation?
Fiona Gelin: Mon premier film au cinéma j’avais 5 ans je faisais une petite princesse dans « Mayerling » de Terence Young je faisais la fille de Omar Sharif et Catherine Deneuve. J’ai adoré
Le glamour et la célébrité peuvent être des masques. À quel moment avez-vous senti que votre image publique commençait à ne plus refléter votre réalité intérieure ?
Jamais. Ma carte de visite a toujours été l’honnêteté dans la vie comme dans le métier
Tout le monde pense que t’es une fille facile quand tu poses « nu »
Vous avez posé pour des magazines emblématiques comme Playboy et Lui dans les années 80. Avec le recul, quel regard portez-vous sur cette époque où la notion de sex-symbol pouvait être à double tranchant ?
Au début je n’y ai pas pensé. Mais dans mon premier film « Le grand Carnaval » la scène où je me déshabille n’a pas été facile . Beaucoup plus dur que pour les photos. Il y avait le regard des autres en direct…Le problème tout le monde pense que t’es une fille facile quand tu poses « nu » alors que pas du tout au contraire.
Après votre coma en 2006, vous avez connu une véritable renaissance. Y a-t-il eu un moment précis où vous vous êtes dit : “C’est le moment de changer” ?
Et bien oui à cette époque j’ai fait plusieurs renaissances. Et puis en 2022 ma crise cardiaque mais surtout le fait d’être grand-mère, mon fils qui est formidable et puis l’arrivée de Richard mon nouveau compagnon
On imagine que porter le nom de Gélin est sans doute une fierté, a-t-il été parfois un poids ?
Pas du tout un poids ! Au contraire c’est une totale fierté
Je regrette d’avoir touché un jour à la drogue
Vous avez incarné des rôles très variés au cinéma. Si vous pouviez incarner n’importe quel personnage dans un film à venir, quel type de rôle choisiriez-vous aujourd’hui ?
J’adorerais tourne dans un film d’époque, un fait divers, une taulière, , écrivaine , aventurière, une grand-mère rock n roll
Surtout ne touche pas ça . C’est très bon mais extrêmement dangereux. D’ailleurs écoutez la chanson de Gainsbourg « les enfants de la chance » . Et pour l’alcool, ne tombez pas dans le piège ni dans l’influence de certaines personnes qui disent que c’est pas grave. L’alcool mondain peut se transformer en habitude et détruire à petit feu
Vous êtes très engagée dans des causes humanitaires, notamment autour des addictions. Quelle est la plus belle rencontre ou le plus bel événement que votre engagement vous a permis de vivre ?
Marraine des enfants des sables, aussi pour les SDF du Nord de la France avec Jean-Paul Freché à Valenciennes, pour Paroles de Femmes d’Olivia Cattan pour les Femmes Battues … la liste est longue
Parlez nous de votre livre « Si fragile », comment est-il né ?
Pour ma mère et mon père. C’est un hommage à mes absents … ce livre est né spontanément à la suite de mon premier livre « Retour d’errance »
Dans votre livre, vous parlez de vos combats personnels avec beaucoup de sincérité. Est-ce qu’écrire ce livre a été plus difficile ou plus libérateur ?
Libérateur …
Vous avez vécu des moments très intenses, tant dans la lumière que dans l’ombre. Que regrettez vous ?
Je regrette d’avoir touché un jour à la drogue et à trop d’alcool. Point barre