Le 16 septembre 2024 marquera le cinquantième anniversaire de Casimir, l’iconique monstre orange de « L’île aux enfants », imaginé par Christophe Izard et Yves Brunier. Véritable emblème culturel en France, Casimir et son fameux « Gloubi-boulga » détiennent une place aussi emblématique dans le cœur des Français que Mickey Mouse aux États-Unis. La recette du célèbre mets est même entrée dans le dictionnaire, témoignage de son impact linguistique et culturel.
Casimir, désormais un « quinquasimirus » émérite, est prêt à renouer avec les enfants d’hier devenus adultes et à captiver une nouvelle génération à laquelle ses parents ont déjà transmis l’héritage de ses aventures
Thierry Gali, artiste engagé dans l’univers de la chanson pour enfants, a entrepris de moderniser la chanson phare de « L’île aux enfants ». Respectant l’intégrité de la version originale, il souhaite insuffler une nouvelle vie à ce morceau culte pour résonner avec les sensibilités contemporaines. Cette initiative a été concrétisée grâce à une collaboration fructueuse avec Agathe Izard et Jonathan Sémo, représentants des créateurs de l’œuvre.
La passion et l’engagement sont au cœur de ce projet, visant à assurer la pérennité de cet univers enchanteur à travers les générations. L’album ainsi que le grand spectacle « Thierry Gali et Casimir » sont en préparation, promettant un retour flamboyant de ce personnage adoré. En attendant, le single et le clip, annoncés pour le 13 septembre prochain, préfigurent d’ores et déjà le renouveau de cette inoubliable madeleine de Proust. Avec ce projet, Thierry Gali et Casimir incarnent l’esprit d’une époque tout en la réinventant pour les enfants d’aujourd’hui, en célébrant un patrimoine culturel, ils continuent de charmer les cœurs.
L’INTERVIEW
Thierry Gali
Djazia Ahrends : Si vous deviez retrouver l’un de vos cahiers d’enfance où vous écriviez vos premières chansons, quel texte ou spectacle vous étonnerait le plus aujourd’hui par sa vision ou sa créativité ?
Une chanson que j’ai écrite quand je devais avoir 6 ans, qui parlait de façon enfantine d’un sujet plus que jamais d’actualité encore aujourd’hui : « la maltraitance animale ». C’était l’histoire d’un petit cheval de cirque qui s’appelait « Dentifrice » et qui se faisait molester pour réussir ses numéros. J’avais vu un reportage à la télé sur les animaux du cirque, et ça avait profondément marqué le jeune enfant que j’étais. J’ai d’ailleurs retrouvé cette chanson, dont j’ai changé le texte et le thème, et elle est devenue « Pinocchio » dans mon album « Il était une fois », sorti en 2011.
Comment votre expérience chez AB Productions et en tant qu’attaché de presse dans différentes maisons de disques a-t-elle façonné votre approche de la création musicale pour enfants ?
Il n’y a finalement pas vraiment de lien entre mon expérience d’attaché de presse et ma passion artistique. J’ai toujours eu au plus profond de moi cette vocation de chanteur et d’auteur-compositeur pour un jeune public.
Lors de vos premiers pas à Paris, avez-vous jamais eu une “épiphanie” dans un lieu inattendu (comme un café ou une rue spécifique) qui vous a soudainement rappelé votre désir de chanter pour les enfants ?
Pas vraiment, car justement, je venais à Paris avec la ferme intention de concrétiser mon rêve. Le hasard a fait que je suis entré chez AB Productions juste quelques mois après mon arrivée dans la capitale. Ça m’a conforté dans l’envie d’aller au bout des choses.
Qu’est-ce qui vous a inspiré à moderniser la chanson phare de “L’île aux enfants” ?
Un déclic. En 2013, je sortais un album en partenariat avec la radio RFM pour la période de Noël. Jean-Philippe Denac, programmateur musical de cette célèbre radio, m’a invité pour une émission de Noël, ainsi qu’Yves Brunier, créateur du personnage de Casimir. J’ai eu instantanément l’idée de faire quelque chose de beau et de grand avec ce personnage cultissime. Jean-Philippe Denac m’a immédiatement compris et nous a mis en contact… ça a ensuite mûri au fil du temps et des opportunités.
Comment avez-vous collaboré avec Agathe Izard et Jonathan Sémo pour respecter l’intégrité de l’œuvre originale tout en y apportant une touche contemporaine ?
Le plus simplement du monde, puisque nous sommes tous les trois des gens passionnés et désireux de réussir de belles choses ensemble, dans le respect de l’œuvre tout en la faisant évoluer. Cet anniversaire marque, je l’espère, le début d’une belle collaboration durable.
En quoi consiste exactement le projet “Thierry Gali et Casimir” et comment prévoyez-vous de captiver à la fois les anciens fans de Casimir et les nouvelles générations ?
Ce projet commence par la sortie de la chanson culte « L’île aux enfants », connue de tous, le 13 septembre prochain. Je la reprends avec une production actuelle qui, je l’espère, saura plaire aux plus jeunes ainsi qu’à tous ceux qui ont tellement aimé cette petite pépite musicale de l’enfance. Suite à cela, un album sortira d’ici quelques mois et annoncera le grand spectacle « Thierry Gali et Casimir / Mission Gloubi-Boulga » qui ne lésinera pas sur les moyens pour faire rêver toutes les générations.
Quel rôle jouent votre passion et votre engagement dans la réalisation de ce projet?
J’ai ressenti ce projet comme une évidence. J’ai toujours adoré Casimir et l’univers enchanteur de l’île aux enfants. Avoir l’opportunité de poursuivre l’aventure et d’y apporter ma part artistique me réjouît pleinement et m’enchante. J’ai une chance inouïe non ?
Comment envisagez-vous d’assurer la pérennité de l’univers de “L’île aux enfants” à travers les générations ?
En le respectant au plus haut point, car les valeurs véhiculées dans l’univers de Christophe Izard et d’Yves Brunier sont celles que je partage aussi à 100 %. Il reste à imaginer des suites adaptées à l’évolution de la société actuelle sans jamais perdre de vue la personnalité si belle et si touchante de l’illustre monstre gentil.
Quelles sont vos attentes autour du single et du clip de “Thierry Gali et Casimir” qui seront publiés le 13 septembre prochain ?
Qu’ils plaisent au plus grand nombre et que toute la famille reprenne cette chanson, y compris avec les plus jeunes qui vont la découvrir. C’est un vrai challenge.
Quels éléments spécifiques avez-vous modernisés dans la chanson de “L’île aux enfants” pour résonner avec les sensibilités contemporaines ?
Nous l’avons rendue plus « pop » dans les codes de la pop actuelle. C’était une vraie difficulté de garder la magie d’origine tout en l’imaginant pour un large public en 2024. J’espère que nous y sommes parvenus. Guillaume Soulan, le producteur et réalisateur de cette version, est un producteur reconnu qui s’est immédiatement passionné pour ce projet. Ça lui tient très à cœur également. De toute façon, la passion est le maître mot de cette extraordinaire aventure artistique et humaine.
Comment pensez-vous que vous et Casimir incarnez l’esprit d’une époque tout en le réinventant pour les enfants d’aujourd’hui?
Je suis un enfant de « L’île aux enfants ». Je fais partie de ces millions d’enfants qui rêvaient devant les aventures de Casimir et ses amis devant leur écran de télévision. Je pense qu’à l’ère de l’informatique, de très nombreux parents sont en quête de sens et de jolies valeurs pour leurs petits. Si ce projet peut y contribuer, alors Casimir et moi serons les plus heureux du monde.