De 1993 à 1997, Sylvain Katan est inscrit à l’école d’art dramatique Jean-Périmony, puis intègre en 1983, et ce pendant trois ans, l’école nationale du cirque d’Annie Fratellini.
Un Cv aussi long que le bras et les dents d’un politique, AU PASSAGE DES ARTISTES, nous avons préférés nous entretenir avec lui afin d’en savoir plus sur son parcours de comédien
Sylvain Katan, bonjour et bienvenue sur notre Web-Magazine AU PASSAGE DES ARTISTES, tu enfiles une petite veste, je t’invite à faire une balade à travers ton chemin professionnel.
– Comment débutes-tu ta carrière de comédien?
Après l’Ecole Nationale du Cirque d’Annie Fratellini, j’ai suivi les cours de Jean Périmony. J’ai eu la chance, juste avant la fin de mon cycle que « Péri » me glisse dans un groupe qui auditionnait pour le retour des Branquignols. Ils cherchaient celui qui succéderait à Christian Duvaleix et à Louis de Funès dans cette loufoquerie de la fin des années 40.
J’ai été choisi et c’est comme ça que tout a commencé !
– Tu a su très tôt ce que tu voulais faire?
Depuis aussi loin que je puisse me souvenir, il a toujours été évident pour moi que je ferais ce métier. C’était même à tel point que je trouvais étrange qu’aucun de mes copains ne sache ce qu’ils voulaient faire !
Ma maîtresse de deuxième année de maternelle avait prévenu mes parents, sur un ton très sérieux, qu’ils devaient faire de moi un clown. Aujourd’hui encore elle assiste à pratiquement tous mes spectacles !
– Une rencontre décisive? Une rencontre marquante pour ta carrière?
Jean Périmony est sans conteste la rencontre qui a déterminé le comédien que je suis devenu. Il avait tout prédit me concernant. Il n’y a pas un rôle que j’entreprends sans penser au travail que nous avons fait ensemble.
Il y a eu d’autres rencontres qui ont également contribué au fil du temps à parfaire et affirmer mon art. Je pense forcément aux metteurs en scène Jean-Michel Vier et Christophe Lidon.
La bienveillance d’Eric-Emmanuel Schmitt m’a assurément apporté la confiance dont j’avais besoin.
Une de mes plus belle rencontre théâtrale, c’est mon « frère de scène », Pierre Val, avec qui je joue depuis 21 ans. Ça n’est pas un hasard que nous soyons tous deux présents dans le Grand Théâtre de l’Épidémie !
– Le plus compliqué dans ce métier c’est?
Durer…
Malgré les aléas, malgré les refus, les échecs et même les succès ! Continuer à parfaire son art pour le rendre le plus honnête, le plus simple et le plus accessible possible.
Au fur et à mesure des réponses positives, qui viennent tant de la profession que du public, s’effacer paradoxalement au profit de l’histoire, du personnages et des situations.
Comme je le dis souvent : c’est compliqué d’être simple !
– Jouer avec Olivier Lejeune c’est ?
Une chance ! Une chance insolente !!
Le rencontrer lors des Mémoires d’un Tricheur mis en scène par Éric-Emmanuel Schmitt a été un bonheur immense ! Penser qu’en quelques répétitions, nous avons pu créer une relation scénique puis personnelle si forte, relève du miracle ! Olivier est un comédien rare, au parcours exceptionnel, d’une gentillesse et d’une profonde insondable !
D’ailleurs, ce qui l’a rendu célèbre auprès du public, n’est qu’une infime partie de la réalité de son talent. Olivier Lejeune est un TRÈS grand comédien. Il est temps que tout le monde en soit convaincu.
– Le rôle que tu rêverais de jouer
Sans hésitation, Richard III de Shakespeare. J’en ai toujours rêvé et j’arrive peu à peu à la maturité du rôle.
Je suis absolument ébahi par son sens aiguë de la politique et de la manipulation. C’est un personnage malheureusement très d’actualité et je serai heureux d’apporter ma pierre à cet édifice.
– Des projets artistiques pour cette nouvelle année?
Une année que nous souhaitons plus propice .
Peut-être reprendrons-nous le Grand Théâtre de l’Épidémie au théâtre de Poche-Montparnasse sitôt la fin du confinement et à condition qu’un couvre-feu ne nous en empêche pas.
Dès janvier, si la situation sanitaire est assainie, nous partirons avec Olivier Lejeune et toute la joyeuse bande en tournée dans toute la France avec sa nouvelle comédie Une Chance Insolente !
Je travaille également sur un projet qui m’est cher : mon premier seul en scène, Le Banquier du Diable. Je raconte l’histoire vraie et absolument méconnue de Hjalmar Schacht, l’homme qui amena Adolf Hitler au pouvoir et qui fut, entre autre, son ministre de l’économie. J’interprète seul environ 37 personnages dans un spectacle qui est un hommage à Philippe Caubère. J’espère pouvoir le monter en 2021.
– Un dernier Mot pour nos abonnés ?
Merci à tous pour le soutien que vous affichez en permanence aux artistes et technicien des arts de la scène.
Continuez à venir dans les salles vivre des moments d’émotions pures. Nos têtes et nos cœurs ont besoin de ces moments. Un besoin essentiel.
Vos présences nous poussent à continuer de vous proposer les spectacles les plus variés possibles afin de satisfaire tous les appétits. Parce que vous êtes essentiels.
Merci Sylvain Katan pour cette jolie promenade, continuez à nous faire rêver, ceci est ESSENTIEL.