Le THÉÂTRE est une aventure fascinante, les comédiens nous y emmènent avec courage et témérité . À nous de les suivre les yeux fermés et l’esprit ouvert…
Le nom d’Offenbach est indissociable de l’opéra-bouffe, un genre qu’il a d’ailleurs inventé. Offenbach est indissociable de l’opéra-bouffe, il règne sur la scène musicale du Second Empire et son œuvre reflète la joie de vivre et l’insouciance de l’époque. Cependant, sous couvert de légèreté et de satire elle n’en véhicule pas moins une certaine profondeur teintée de critiques politique et d’observations des mœurs de son époque
C’est au Théâtre de Passy que se joue un paragraphe de la vie trépidante d‘Offenbach, une partition écrite à quatre mains avec subtilité et intelligence, deux auteurs à la plume aiguisée, fine et affûtée. Bruno Druart et Patrick Angonin, déjà bien connu du public féru de théâtre, le couple a déjà fait valser les comédiens sur les planches avec Bas les masques, les Tontons Farceurs ou encore Coup de Griffes.
Une écriture définitivement reconnaissable, souvent perspicace et perçante, mêlant malice et habilité. Leurs personnages sont tantôt caractériels, manipulateurs, sournois, mais demeurent facétieux, ubuesques, pétillants et totalement burlesques, et leurs pièces incontestablement IRRÉSISTIBLES et tellement drôles.
La magie opère au lever de rideau, 6 personnages profondément déjantés, un brin roublards et torrentueux ne laissant aucune trêve à son public, une valse à quatre temps tourbillonnante et hilarante. On y retrouve le brillant Jean Paul Ferré (Offenbach), il faut croire que le rôle est porté comme un gant, en plus d’être un comédien hors pair, Jean Paul est aussi musicien, chanteur et metteur en scène, il incarne sur scène un Offenbach malicieux, drôle et émouvant.
La pièce est irrésistible notamment grâce au choix ingénieux de ses personnages fantasques et attachants, chacun d’eux apporte une dimension particulière aux situations abracadabrantes de l’histoire; le travail acharné et minutieux d’Anne Bourgeois sur la mise en scène et à la direction des comédiens ont sans aucun doute fait toute la différence. Faut-il le rappeler, Anne Bourgeois, comédienne et metteuse en scène à obtenu le Molière du théâtre privé pour Les Cavaliers de Joseph Kessel en 2016 et Lauréate du Molière de la pièce comique en 2009.
C’est ainsi que cette joyeuse troupe nous emportent dans une spirale légère et terriblement plaisante par ces temps tristement insipides. Six personnages tumultueux et sans conteste six comédiens incroyablement talentueux.
Il faut croire que les auteurs ont su réunir tous les ingrédients pour faire d’ IRRÉSISTIBLE OFFENBACH, un irrésistible moment de Théâtre où éclats de rires et applaudissements battent la mesure .
Le saviez vous ?
Hortense Schneider meurt à Paris en 1920, quelques mois après son fils mort en 1919. Elle a légué toute sa fortune à l’orphelinat des Arts
Irrésistible Offenbach
Actuellement au Théâtre de Passy – Paris
Auteur : Druart Bruno Angonin Patrick
Artistes : Jean-Paul Farré, Eloïse Wagner,Daniel-Jean Colloredo, Claudine Debrach Barjol, Alexie Ribes, David Le Roch
Metteur en scène : Anne Bourgeois